L’Union générale des travailleurs UGTA de la wilaya de Tizi-Ouzou, fait appel aux travailleurs de la laiterie de Drâa Ben Khedda, qui sont, rappelons-le, en grève depuis le 9 du mois en cours, pour « bien réfléchir sur la nécessité de voir l’activité reprendre plus vite ». Et ce par le biais d’une déclaration dont nous détenons une copie.
En effet, dans cette dernière, l’UGTA de Tizi-Ouzou parle d’un enjeu qui pourrait nuire au devenir de l’entreprise et des conséquences néfastes qui en découlerait sur l’économie de la région. Dans ce sillage, l’union de wilaya déclare que les travailleurs de ladite laiterie « sont engagés dans un conflit qui est loin de trouver une solution dans l’immédiat, du fait de la complexité des revendications exprimées, notamment la re-nationalisation de l’entreprise et le départ du patron actuel », des revendications qui semblent être, pour la même organisation de travailleurs, «otages d’un enjeu politique qui ne sert ni les travailleurs ni l’économie de la région ».
Dans le même document, l’union des travailleurs réitère sa fidélité à ses principes et déclare qu’elle est « préoccupée, au plus haut niveau, par cette situation », une situation, ajoute-t-elle, « loin d’apporter sérénité et quiétude pour les travailleurs et les emplois indirects que cette laiterie génère, et qui est pénalisante pour les consommateurs de la région ». Ceci avant de poursuivre : « Bien que l’UGTA a toujours été récalcitrante vis-à-vis du processus de privatisation, elle était contrainte d’accompagner les travailleurs de cette laiterie pour la préservation de leurs emplois, de leurs intérêts, moraux et financiers, et de leur outil de production». L’union des travailleurs de la wilaya de Tizi-Ouzou enchaîne, dans sa déclaration destinée aux
travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda, que leur mouvement de grève l’« interpelle, ainsi que le chef de la centrale syndicale, pour apporter une réponse claire et précise, à l’effet de juguler cette crise, mais aussi pour faire barrage à un aventurisme politique qui ne sert guère les intérêts des travailleurs », et ce avant d’exhorter la centrale syndicale de « se pencher sérieusement sur les enjeux opaques de cette grève, qui pourrait déboucher sur un blocage total du fonctionnement de cette laiterie, et par conséquent, aboutir à sa destruction, ce qui est loin d’être le but recherché par l’union,pour assurer la pérennité des emplois et de l’économie de la région, qui restent son cheval de bataille ».
Rachida Selmani