Cheikh Arab Bouizegarène ressuscité à Tizi-Ouzou

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Les journées hommage sur la vie et l’œuvre de Cheikh Arab Bouizegarène a débuté hier à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou où un programme assez varié

Ce rendez-vous est une occasion inouïe pour découvrir un tant soit peu cet artiste qui a porté haut la chanson kabyle. Cela, d’autant que la rencontre a été marquée par la présence des membres de la famille du défunt, à l’instar d’un de ses frères, Amar entre autres, en l’occurrence. Ce dernier informera que le regretté a commencé à chanter dè son jeune age. Né en 1917 à Djemaâ Saharidj, dans la région de Mekla, Cheikh Arab Bouizgarène a été surtout marqué selon son frère, par Cheikh Mohamed El Anka. « Au début des années 1940, Mohamed El Anka était venu animer une fête au village. Mon frère a été séduit par ce dernier. Tout de suite, des liens ont été établis entre les deux hommes. Avec sa modestie, El Anka a accueilli à bras ouvert mon frère qui, depuis, faisait des va et viens entre le village et Alger où il rencontré son maître, lequel l’a aidé à percer dans le domaine artistique », explique Amar Bouizgarène, et de poursuivre : « Les aller et retour vers Alger ont duré jusqu’en 1946, l’année durant laquelle mon frangin est allé s’exiler en France ». C’est en France que Cheikh Arab Bouizgarène enregistra son premier disque. C’était en 1948, se rappelle Amar, affirmant que l’auteur de la chanson « Am imezrane » compte plus d’une dizaine de disques édités les uns avant la guerre de libération nationale et les autres après 1962.

« Pendant la Révolution, mon frère s’est consacré pour la cause nationale pour laquelle il a milité au sein de la fédération de France », a tenu à préciser Amar, qui n’a pas caché sa joie pour cet hommage qu’a initié la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou pour son frère. Un hommage qui se poursuivra encore aujourd’hui, avec au menu des interventions portant sur l’enfant prodigue de Djemaâ Saharidj.

Un enfant qui a grandi au sein d’une famille composée de 5 frères et 4 sœurs.

Cheikh Arab est décédé en avril 1988, laissant derrière lui une image et des œuvres appréciables pour la chanson kabyle.

M. O. B

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