Les travailleurs communaux menacent d’ores et déjà de radicaliser leur mouvement de protestation pour exiger la prise en charge de leurs revendications exprimées.
Lassés d’attendre la satisfaction de leur plate-forme de revendications, les communaux promettent de durcir le ton, afin de faire valoir leurs doléances.
« Les revendications des travailleurs communaux restent insatisfaites, en dépit de nos débrayages précédents « , a déploré le président du conseil national du secteur des communes (CNSC), affilié au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). » Le statut particulier et le régime indemnitaire des travailleurs des communes attendent toujours de voir le jour », a déploré notre interlocuteur.
Celui-ci dit ne pas comprendre » pourquoi le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales ne veut pas ouvrir les portes de dialogue aux communaux ? ».
» Si le ministère continue à se confiner dans son silence, certains travailleurs communaux ont brandi la menace d’entamer des actions d’envergure pendant les préparations des prochaines élections « , nous a signifié un employé de la commune.
En plus de » la sourde oreille accusée par le ministère de l’Intérieur face à nos doléances, les communaux déplorent l’érosion de leur pouvoir d’achat et la dégradation de leur situation socio-professionnelle malmenée par la cherté de la vie et la faiblesse de leurs rémunérations « , a indiqué la même source.
A noter que le conseil national des communaux qui devait avoir lieu le 28 octobre dernier, a été reporté au vendredi prochain. Le conseil national en question sera consacré exclusivement à l’évaluation de l’état des lieux de leur précédent débrayage. Il sera question également lors de ce conseil national de réfléchir » au mouvement de protestation à entreprendre afin de faire pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils répondent favorablement à leurs doléances « , fera savoir le président du CNSC.
Cette organisation syndicale exige » la réintégration de tous les syndicalistes licenciés arbitrairement, l’augmentation des salaires en harmonie avec le coût de la vie, la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs des communes, ainsi que l’intégration de tous les vacataires et contractuels, et ceux exerçant dans le cadre du filet social et de pré-emploi « .
Les travailleurs communaux revendiquent également » l’abrogation de l’article 87Bis de la loi 90/11 qui, selon eux, empêche l’augmentation du SNMG, le maintien du régime de la retraite sans condition d’âge et la participation de tous les syndicats à l’élaboration du nouveau code du travail « .
L.O.Challal

