Les jeunes d’Ath Slimane dans la commune d’Aït Yahia Moussa n’ont aucune infrastructure ni culturelle ni sportive. Une maison de jeune a été annoncé pour le village mais rien n’est encore fait. »Une commission composée de tous les services s’est déplacée dernièrement dans notre village. Le site a été choisi. Mais, depuis rien n’a été encore fait », nous a confié un membre du comité de village, confiant tout de même de voir ce projet démarrer car le comité est rassuré par les responsables de la direction de la jeunesse. « Vraiment, notre village n’a rien. Pourtant, notre jeunesse voudrait quand même mettre en œuvre ses capacités dans tous les domaines », nous dira un étudiant. L’autre projet, qui n’est pas des moindres, est la réalisation d’une salle de soins et deux logements au profit d’un médecin et d’un infirmier. « Je peux dire qu’aucun village n’a bénéficié d’une telle inscription. Seulement, le manque d’assiettes publiques foncières constitue un frein pour lancer ce projet. Nous entendons ici et là des habitants du village disponibles à céder des terrains, mais concrètement, nous n’avons reçu aucune offre. A chaque fois qu’on se dirige vers quelqu’un, le problème des terres qui sont toujours dans l’indivision surgit », nous a appris le président du comité de village. Il faut rappeler que toutes ces opérations sont inscrites pour Ath Slimane en 2008, dans le cadre du programme spécial incendies. Ath Slimane attend d’autres structures parce qu’il est en retard de plusieurs années par rapport même aux autres villages de la commune. Quant à la pauvreté dans cette grappe de villages, elle touche de nombreuses familles. D’ailleurs, Ath Slimane a été classé en 2006 lors de l’élaboration de la carte sociale de la wilaya comme étant l’une des poches les plus pauvres. L’inexistence du foncier est l’une des causes principales qui retarde le lancement de projets même au chef-lieu. Actuellement, la crèche communale n’est pas, elle non plus, lancée car le terrain choisi est en litige. « Nous appelons toutes les personnes qui voudraient nous aider à lancer le projet de salle de soins à se rapprocher de notre comité pour effectuer toutes les démarches nécessaires pour l’obtention d’un terrain », a conclu un autre membre du comité.
Amar Ouramdane