Les bureaux de poste au niveau du chef-lieu la wilaya de Bouira vivent au rythme de l’anarchie et des dysfonctionnements chroniques.
En effet, ce service public qui a pour but de faciliter le quotidien des citoyens, lors de leurs différentes transactions financières, fait face à une désorganisation et une gestion qualifiées d’«approximative» par les usagers. A travers les différents bureaux de poste visités, c’est encore et toujours les mêmes scènes qui se répètent, à savoir, une anarchie criarde, une bureaucratie effarante et le désarroi de la population… Au niveau de la grande poste de Bouira, un constat saisissant frappe les esprits : C’est l’anarchie ! En effet, des clients assis à même le sol, des guichetiers qui ne se pressent pas trop afin d’effectuer les différentes opérations (paiement, envoi de mandat, à voir…etc.). Pis encore, certaines employées particulièrement zélées se permettent même le luxe de se faire des séances de manucure !!! Face à ce laxisme ambiant, les citoyens restent bouche bée. : «J’en suis consterné tant d’anarchie, tant de désorganisation, c’est lamentable !», s’indignera un usager. Avant d’ajouter : «Vous n’avez rien vu, il faut venir durant la dernière semaine de l’Aïd, là vous n’allez pas en croire vos yeux ! L’incompétence et la lenteur des guichetiers, ajoutée aux nerfs à fleur de peau des citoyens et vous aurez un véritable aperçu des souffrances qu’endurent les gens. On est encore loin des prestations d’un service public digne de ce nom», fulminera-t-il. Autre exemple du manque d’organisation de ce service, la billetterie. Quoi de plus anodin de prendre son ticket et attendre son tour… Néanmoins, là où les choses ce compliquent, c’est quant le ticket retiré est en déphasage complet avec le tableau d’affichage… Cela s’est passé à la poste du quartier de Farachati, une citoyenne qui venait de retirer son ticket, a eu la désagréable surprise de voir son ticket révolu, il ne correspondait pas à l’ordre chronologique du tableau. : «Je viens de retirer mon ticket de passage, je me suis retrouvée avec le numéro 69, alors que le tableau d’affichage indique 128… Je n’y comprends plus rien !», dira-t-elle d’un air circonspect. Et le comble de l’absurde est que cette dame a du refaire une queue interminable, car son ticket a été refusé par le guichetier : «Votre ticket est dépassé allez en cherchez un autre et attendez votre tour ! ». lui lancera-t-il d’un ton sec. Pour rappel, et à de nombreuses reprises, les carences qu’enregistre ce service ont été rapportées dans les colonnes de ce même quotidien. Enfin et en tout état de cause, il est plus qu’évident que les services publics en général et la poste en particulier sont encore en deçà des attentes des citoyens, et ce, malgré les assurances des autorités, qui martèlent que la bureaucratie et l’anarchie sont en passe d’être éradiquées.
Ramdane B.