“L’Etat nous a menti !”

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Dans la matinée d’hier, une centaine de retraités fils de chahid, a tenu un sit-in devant la Caisse nationale des retraites (CNR), afin de réclamer leurs indemnités relatives aux sept ans et demi accordés par l’Etat en 1999.

En effet, c’est avec des banderoles tenues à bout de bras et en scandant des slogans hostiles à leur tutelle, que ces retraités fils de chahid se sont rassemblés devant les locaux de la CNR. Sur les banderoles, on pouvait lire “L’Etat doit appliquer ses lois’’ ou encore, “Les fils de chouhada marginalisés’’.

D’ailleurs, un manifestant en colère a lancé : “Notre Etat nous a menti ! Nos dirigeants affichent un mépris innommable à l’égard des enfants des chouhada, c’est un scandale et une injure faite à nos glorieux martyrs.”

Cette intervention a été vivement applaudie par la foule. Par la suite, c’est le délégué de retraités qui prendra la parole et assénera : “On a été dupé ! On nous a poussés à la porte en nous promettant une retraite confortable. Cependant, tout cela n’était qu’une vaste mascarade. Nos droits ont été spoliés.” Avant d’ajouter : “Que pensez d’un pays qui marginalise la descendance de ceux qui se sont sacrifiés pour lui ? Que dire des dirigeants qui dupent sciemment, une frange telle que la nôtre? C’est une injustice inqualifiable !”

Selon l’orateur, un retraité fils de chahid de la wilaya de Aïn Defla a attenté un procès à la CNR et il l’a gagné : “Ce cas montre bien que on est pleinement dans notre droit. Toutefois, avant d’en arriver aux tribunaux, on exige de notre tutelle et à la Caisse nationale des retraites, une application stricte de la loi !” Dans une ambiance imprégnée de colère et d’indignation, le porte-parole des protestataires citera en exemple la France : “Sarkozy a promulgué une loi où il y est formellement interdit de traiter une personne de harki, sous peine d’emprisonnement. Alors qu’en Algérie, le fils de chahid est humilié et marginalisé… Quelle honte !», s’offusquera-t-il. Enfin, les manifestants se sont dispersés dans le calme, tout en promettant d’autres actions, jusqu’à la prise en charge complète de leurs doléances.

Ramdane B.

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