Trois mois après sa clôture, la page de la troisième édition du festival de Djoua n’est pas encore tournée à Béjaïa.
C’est effectivement le sujet qui alimente durant tout un trimestre et jusqu’au temps actuel, les discussions des jeunes employés par les organisateurs du festival en vue d’assurer la sécurité du site où se sont déroulées les festivités. Ces jeunes, rappelons-le, ont œuvré durant huit jours sur le site en qualité d’agents de sécurité pour certains et d’agents d’hygiène pour d’autres contre des rémunérations qu’ils ont peiné à toucher dans les temps. Plusieurs parmi ces jeunes se rendent régulièrement aux bureaux de l’Association Djoua, qui fait office de régie, pour essayer de savoir ce qu’il en est de leurs traitements pour s’entendre rétorquer invariablement qu’ils doivent encore patienter. A en croire l’un des organisateurs, les raisons de ce retard reviennent au fait que «les listes de pointage parvenues à la régie sont jugées trop gonflées et les organisateurs ont ainsi trouvé du mal à isoler ceux qui ont vraiment œuvré de ceux qui le prétendent en ajoutant leurs noms sur les listes et ce, avec la complicité des agents de pointage». Il semblerait qu’à une date très récente, il a été mis fin à la longue attente de ces agents de sécurité mais, à leur grande surprise, le salaire auquel ils ont eu droit, après une dure mise à l’épreuve de leur patience, n’était pas à la hauteur de leurs espérances, a-t-on appris chez l’un de ces jeunes. «Plus de trois mois après la clôture du festival, et ce n’est que dernièrement qu’ils ont commencé à nous payer», fulmine un autre tout en ajoutant que «la paie qu’on a reçue est exagérément inférieure à celle qu’on espérait toucher. Une réduction d’au moins deux cents dinars s’est opérée sur le salaire d’une journée de travail, comparativement à l’édition de l’an passé où les agents de sécurité l’ayant encadrée ont touché mille dinars la journée en plus du panier qui leur a été assuré contrairement à nous», apprend-on auprès de la même personne. Cela revient selon l’un des membres de l’association Djoua, chargé de la rémunération desdits agents de sécurité aux mauvaises conditions dans lesquelles s’est déroulée cette année le festival. Ces mauvaises conditions, semble-t-il, se sont répercutées sur les salaires des employés. Ces jeunes dénoncent les circonstances dans lesquelles ils ont été rémunérés, qu’ils n’ont pas d’ailleurs hésité à qualifier de «louches».
Mohand Hamed Khodja

