Le comité du village d’Aït Houari a organisé vendredi dernier en collaboration avec l’APC d’Assi-Youcef une cérémonie, la première du genre, en l’honneur des enseignants du village.
Cet hommage qui s’est déroulé dans l’enceinte de la mosquée a été rendu à tous les enseignants que compte le village, y compris ceux qui sont décédés. 32 diplômes d’honneur ont ainsi été décernés à ces hommes et femmes qui ont, bon au mal an, donné le meilleur d’eux-mêmes. Les organisateurs n’ont pas omis de manifester la reconnaissance de la collectivité à titre posthume, à l’un de ces enseignants. Il s’agit de M. Meziani Amar, décédé en 2008, après sa mise à la retraite à l’école de Mechtras, où il avait occupé son dernier poste. Une foule nombreuse a assisté à la remise des diplômes, dans une ambiance empreinte d’une forte émotion. «Je suis ému par tant de gratitude, surtout qu’il s’agit de la première fois. Je me sens agréablement récompensé quand je vois autant de jeunes décrocher leur bac ou sortir de l’université. Ça nous réconforte de savoir que nous autres enseignants de l’ancienne génération, avons réussi quelque peu dans notre mission, souvent sans grands moyens, consistant en la scolarisation du plus grand nombre d’enfants, et ce, dès les premières années après l’indépendance», a déclaré M. Hadj Mohamed Saïd Hamel, octogénaire, le patriarche des enseignants du village. Par ailleurs, les organisateurs ont saisi l’occasion pour récompenser par des cadeaux symboliques la trentaine de nouveaux bacheliers. La fête à laquelle a pris part une bonne partie de la population a été clôturée en fin d’après-midi par une
collation.
Saliha Laouari
