Khaled à Bouira

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Le nouveau stade du complexe olympique de Bouira accueillera Khaled et ses musiciens avant la fin du mois en cours. En prospecteurs avertis, professionnalisme oblige, son manager et une équipe technique étaient déjà sur les lieux, avant-hier, pour apprécier la scène prévue pour le concert.

A priori, le nouveau stade, seul espace à même d’accueillir des milliers de personnes qui ne manqueraient pas d’affluer des quatre coins du pays, offre toutes les commodités pour réussir un tel évènement.

Cependant, le maintien du concert en ce lieu ouvert aux quatre vents dépend du rapport du BMS (Bulletin météo spécial). Toutefois, et si jamais le beau temps ne serait pas au rendez-vous, un plan  » B  » consistant à transférer le concert dans une salle couverte, est prévu par le directoire organisationnel (La wilaya, la DJS et l’APC). Seulement, ce cas de figure ferait beaucoup de frustrés parmi les fans du King qui n’auraient d’autre choix que celui de sautiller sur fond de  » didi  » à l’extérieur. Cela étant, et quel que soit le contenu du BMS, Khaled sera bel et bien présent à Bouira.

Voilà donc que le wali, car l’initiative est de lui, décide de rompre avec la léthargie qui caractérise la wilaya depuis près d’une année. Ceci pourrait fonctionner comme un déclic et inspirer la direction de la culture qui se contentait, jusque-là de coller à la circonstance et de manière folklorique. Et dire, qu’en terme d’infrastructures, Bouira n’a rien à envier à d’autres wilayas. Depuis 2008, pas moins de 205 milliards de centimes sont mis à profit pour la construction, l’aménagement et l’équipement d’édifices dignes de devenir le réceptacle de la splendeur culturelle. Entre autres édifices culturels, la Maison de la culture Ali Zamoum est le petit bijou ayant connu une parenthèse de gloire dans le passé avant, et sans que l’on s’y attende, de sombrer dans le circonstanciel et la gestion administrative de la culture. Elle (la Maison de la culture) est, et c’est le moins que l’on puisse dire, loin, très loin, de l’effervescence enregistrée à la Maison de la culture de Béjaïa, et encore moins de celle de la Maison de la culture de Tizi-Ouzou où chaque jour se lève sur une nouvelle activité. Bientôt, le théâtre régional, l’annexe de la bibliothèque nationale, l’école des beaux arts et le théâtre de verdure de 3500 places… seront réceptionnés.

Quel sort leur sera-t-il réservé ? Serviront-ils d’espaces d’expressions pour partis politiques et autres associations satellites, comme c’est souvent le cas du théâtre communal Salah Sadaoui et de la grande salle de la Maison de la culture ? Comprendra-t-on, enfin, que  » quand la culture, va tout va  » et qu’il faudrait, surtout, sortir des bureaux douillets pour s’impliquer et surtout impliquer l’imagination dans une dynamique culturelle à maintenir en vie ?

S.O.A.

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