Ils se disent « lassés par les promesses, restées sans suite, de la direction des transports quant au règlement de leur situation exposée à mainte reprises ».
Ils veulent partager l’arrêt de l’ancienne gare au même titre que les fourgons.
Les propriétaires de taxis de la daïra de Boghni ont procédé hier, à l’occupation de leur ancienne station qui se situe face à l’ex-gare routière de la ville de Tizi-Ouzou. Ils exigent de la direction des transports de se pencher sur leurs revendications consistant en leur délocalisation de la nouvelle gare de Bouhinoun et de les mettre, ainsi, au même pied d’égalité que les transporteurs par fourgons.
En effet, pas moins d’une centaine de taxieurs se sont mobilisés, dés les première heures, pour exprimer leur colère. Ils se disent « lassés par les promesses, restées sans suite, de la direction des transports quant au règlement de leur situation exposée à mainte reprises», c’est du moins ce que nous ont déclaré les représentants du collectif de cette corporation lors de leur sit-in d’hier. Il est à souligner que ces transporteurs dénoncent ce qu’ils qualifient de « concurrence déloyale, encouragée par la direction des transports, en accordant les lignes et la station à l’entrée de la ville pour les fourgons, afin de desservir la liaison entre la ville des genêts et celle de Boghni ». Il est à noter que ces protestataires affirment qu’ils ne demandent « que le règlement de la situation et pas l’enlèvement des lignes aux transporteurs par fourgons », et ce pour commenter la circulaire qu’ils considèrent « non valable », qui a été destinée au responsable de la sûreté de la wilaya de Tizi-Ouzou, le 02 novembre passé par M. Rezig.
«On refuse la politique du deux poids, deux mesures»
Dans cette dernière, dont nous détenons une copie, nous lisons, en objet, « L’arrêt temporaire de la ligne Tizi-Ouzou- Boghni pour les propriétaires des fourgons (ex-gare routière) ». Notons que cette circulaire n’a pas été « appliquée » et « n’est qu’un simple papier pour nous faire taire », dit un des représentants des taxieurs. Dans ce sillage, un transporteur par fourgon dira : « ils veulent uniquement faire la pression sur nous pour nous priver d’un droit légitime, alors que nous ne sommes pas responsables de leur faillite comme ils disent, le citoyen choisit ce qui lui semble bon». Il est important de signaler que le directeur des transports s’est rendu sur les lieux et a exprimé sa volonté de régler le problème soulevé par les taxieurs, et ce en les transférant, ainsi que les transporteurs par fourgons, à proximité de la nouvelle gare de Bouhinoun. Une solution que les uns ont accepté et sur quoi ils diront : « On refuse la politique du deux poids deux mesures appliquée par la direction des transports. On demande à ce qu’on nous mette sur le même pied d’égalité avec les autres transporteurs », tandis que pour certains autres « ce n’est pas la bonne solution », ces derniers jugent que «les regrouper au même titre que les autres transporteurs, dans une gare propre à la région, est la solution idéale ». Notons que les taxieurs, lors du sit-in d’hier, ont avoué que « dans le cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites et qu’une décision ferme n’est pas prise par la tutelle dans les meilleurs délais, ils ne céderont pas et la situation va prendre de l’ampleur ». Rappelons qu’en début d’après-midi, les protestataires n’avaient pas encore quitté les lieux et attendaient toujours que M. Rezig leur remette la décision officielle de ce qu’il leur avait proposé comme solution. « Ceci n’a pas encore été fait jusqu’à maintenant », disent-ils. En tout état de cause, si la situation demeure telle qu’elle, c’est le citoyen qui en payera les frais et qui sera pris en otage, encore une fois, par un débrayage dont il n’a aucune part de responsabilité.
R. Selmani

