Les élèves des deux CEM de la commune de M’kira, située à 50 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, souffrent le martyre au quotidien et ce, en raison de l’absence d’une cantine scolaire au sein de leurs établissements. En effet, l’ancien CEM de la commune, celui des Frères Boufatah, semble être oublié au fil des années par les autorités locales, puisque à ce jour, la restauration demeure le souci majeur des élèves. Devant cette situation, pour le moins intenable, les élèves de cet établissement ne savent plus à quel saint se vouer devant la négligence des responsables. De même, personne ne peut nier leur souffrance et le marasme dans lequel ils se trouvent, sachant qu’à midi, ils se contentent d’un simple repas froid. Situation qui laisse toute tête pensante s’interroger de quoi sera fait l’avenir de cette génération mise à l’écart. «C’est toujours le repas froid, même en période hivernale. Franchement, c’en est trop ! », nous déclare un élève, visiblement fatigué de cette situation, ajoutant : « Des fois, je reste à jeun jusqu’à mon arrivée à la maison». D’autre part, les élèves du nouveau CEM, inauguré cette année et situé dans un coin isolé vivent le même calvaire puisqu’ils sont dans l’obligation de parcourir près de deux kilomètres pour pouvoir se procurer un bout de pain et autres coupe-faims. En attendant la réalisation d’une cantine scolaire, l’espoir demeure la seule consolation pour ces élèves, eux dont le seul rêve est que leur établissement soit pourvu d’un restaurant. C’est pour cela qu’ils interpellent les autorités locales et qu’ils revendiquent leur droit le plus élémentaire, une cantine.
Mustapha Chaouchi
