«L’étoile» renaît de ses cendres

Partager

Cette petite ville a, et c’est le moins que l’on puisse dire, subi une métamorphose et reprend des couleurs et des formes avec le lancement de plusieurs opérations d’aménagement urbain dont certaines ne tarderont pas à être livrées, à l’image du revêtement des rues et places publiques. Le changement des installations de distribution d’électricité mettrait définitivement un terme aux fréquentes ruptures et chutes de files à chaque perturbation climatique, et ne serait plus à l’origine du soulèvement de la population comme par le passé. Les réseaux et branchements d’AEP et assainissement sont aussi pris en charge. Ces deux réseaux qui ont fait parler d’eux en exposant la population aux risques que suppose le MTH sont partiellement refaits. Plusieurs quartiers se servent encore des anciennes conduites dont celle de l’assainissement fragile est sujette à une détérioration rapide, pire encore, celle de l’AEP en ciment-amiante comporte des risques de maladies cancérigènes. L’embellissement fort apparent de cette ville est valorisé par les beaux bâtis des particuliers s’inspirant des styles les plus prisés à travers le monde et qui donnent un charme particulier à Raffour. Cependant, les caniveaux, regards et autres avaloirs sont en grande majorité détériorés. A cause de l’état de l’ensemble du système d’évacuation des eaux, Raffour reste toujours exposée au risque d’inondations à chaque perturbation atmosphérique. L’autre point noir qui empêche l’«étoile» de briller dans toute sa splendeur est sans conteste les déblais qui la ceinturent étroitement de tous les côtés sous forme de véritables dunes où s’amoncellent toutes sortes d’ordures. Autant Raffour est propre à l’intérieur, où c’est un véritable plaisir de flâner à travers ses ruelles bien alignées et agréablement décorées par de coquettes vitrines, autant sa périphérie immédiate offre un décor des plus repoussants jonché de détritus les plus inimaginables en quantités impressionnantes, une contradiction des plus choquantes. Sur ce volet aussi, beaucoup reste à faire.

Oulaid Soualah

Partager