Les villageois durcissent le ton

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Tôt dans la matinée d’hier, une cinquante de protestataires de la commune d’Ouled Rached, située à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bouira et relevant de la daïra de Bechloul, ont investi le siège de la wilaya, afin d’exprimer leur ras- le- bol et exiger une entrevue avec le premier magistrat de la wilaya. Pour rappel, ces manifestants bloquent depuis près de quinze jours, les locaux de l’APC de d’Ouled Rached et ceux de la daïra de Bechloul, en réclamant de meilleurs conditions de vie, notamment, la réalisation des canaux d’assainissements, la réfection de la route qui mène vers leur commune et aussi, le raccordement au réseau de gaz de ville. Selon les déclarations d’un protestataire, la commune d’Ouled Rached et plus exactement la localité de Chréa, vit dans le dénuement le plus total : « On vit dans la misère la plus effroyable, notre village est enclavé et coupé du monde. Pour preuve, on est obligé de parcourir près de 60km, pour un trajet de 6km… Imaginez-vous un peu les contraintes qu’on endure ! », notera-t-il. Un autre, mettra en exergue, les ‘’manœuvres’’ de certains élus et à leur tête le P/APC de d’Ouled Rached. : « On a une mafia qui gère notre commune ! Notre maire, ne sert que ses propres intérêts et ceux de sa clique », « Sans cela, comment expliquer l’extrême précarité qui sévit au niveau de note commune ? », s’interrogera-t-il. Ces manifestants, tenaient des banderoles où on pouvait lire “Halte au mépris !‘’, ‘’Les citoyens d’Ouled Rached réclament leur part de développement’’ ou encore, “Depuis 1962, notre situation est restée telle qu’elle.’’ Mokrane, un jeune manifestant vêtu d’un burnous typiquement kabyle, exprimera son désarroi : « Ecoutez, depuis 2009 on ne cesse de réclamer aux autorités locales et de la wilaya, une prise en charge de nos doléances, et ce, d’une manière pacifique. Toutefois, force est de constater que cette méthode pacifique n’a pas trouvé un écho auprès de nos dirigeants, nous envisageons sérieusement à recourir à la force pour arracher nos droits, c’est notre ultime recours », menacera-t-il. A signaler enfin, qu’une délégation a été reçue par le chef de cabinet du wali, lequel, leur a promis que leurs doléances seront prises en charge au plus tard le 30 de ce mois.

Ramdane B.

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