Le comité national des travailleurs du pré-emploi diplômés et du filet social compte revenir à la charge, après plusieurs actions de protestation, en appelant à un rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa, aujourd’hui, jeudi, pour réclamer auprès des pouvoirs publics une amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.
C’est l’issue d’une réunion tenue vendredi dernier au niveau de la maison des syndicats de la wilaya de Béjaïa qu’il a été décidé de recourir à cette action de protestation en plus de la création d’une section du comité dans chaque wilaya et la mise en place d’un plan d’action qui pourrait aboutir à la satisfaction de la plate-forme de revendications des travailleurs diplômés recrutés dans le cadre du pré-emploi. Quatre points au moins constituent la plate-forme de revendications, à savoir, l’intégration de tous les travailleurs diplômés exerçant dans le cadre des contrats pré-emploi sans conditions ainsi que la suspension de tous les examens de recrutement jusqu’à l’intégration de ces derniers, l’annulation de la politique de recrutement dans le cadre du pré-emploi qui, selon un jeune, “joue à la défaveur de l’employé et rend l’avenir incertain», l’attribution d’une allocation chômage à tous les demandeurs d’emploi et enfin, comptabiliser les années de travail dans le cadre du pré-emploi dans le retraite. Un jeune exerçant dans le cadre du pré-emploi et porte-parole de la section de la wilaya de Béjaïa, affirme que le comité national des travailleurs du pré-emploi diplômés et du filet social n’en est pas à sa première action de protestation contre les mauvaises conditions de travail auxquelles sont confrontés les jeunes recrutés par le biais de ce dispositif d’embauche. Il se rappelle et fait rappeler que plusieurs sections de wilayas du collectif se sont données rendez-vous le 20 septembre dernier devant le siège du ministère du Travail et de la Sécurité sociale où une rencontre entre une délégation de trois éléments du collectif et un représentant du ministre du Travail a pu avoir lieu mais sans pour autant apporter un quelconque élément de réponse pouvant présager une éventuelle satisfaction des revendications des travailleurs du pré-emploi. Selon le représentant, l’affaire dépasse le ministère du Travail, une amélioration ne pourrait être envisageable sauf si la décision vient de la part des plus hautes instances de l’Etat à travers une note présidentielle, dira le porte-parole du collectif de la wilaya de Béjaïa. Ce dernier affirme que des actions d’envergure nationale sont également en vue dans les prochains jours pour donner plus d’ampleur au mouvement et ce avec la mobilisation de toutes les sections de wilaya qui sont en nombre de 32.
Mohand Hamed Khodja