Pénurie de gaz butane

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La population de la commune de Ridane, relevant de la daïra de Sour El Ghozlane et située à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya de Bouira, fait face à une pénurie de gaz butane.

En effet, dans cette lointaine contrée du sud de la wilaya, le raccordement au gaz de ville est retreint, pour ne pas dire inexistant dans la majorité des localités de cette municipalité. Selon les estimations officielles, le taux de couverture est de 35 %. Cette situation a poussé les citoyens à se rabattre sur les bonbonnes de gaz butanes qui sont cédées à pas moins de 300 Da l’unité. Ces dernières sont cependant devenues rares : «C’est très difficile de se procurer ces bonbonnes de gaz. Des fois, je suis obligé de me déplacer jusqu’au chef-lieu de Sour El Ghozlane et même jusqu’à la commune de Bouira afin d’en acheter», confira ce citoyen. Interrogé sur les raisons de cette pénurie, il rétorquera : «Comme vous le savez, l’hiver est à nos portes, de ce fait, il y’a une forte demande de ce produit. Mais, le principal problème est l’approvisionnement !». Et d’expliquer : «En temps normal, l’acheminement se fait 2 à 3 fois par semaine. Ce qui est amplement suffisait à couvrir les besoins de la population. Néanmoins, depuis le mois d’octobre dernier, l’approvisionnement est passé à 2 fois par mois. Vous imaginez un peu, c’est tout simplement scandaleux !». Du côté des revendeurs de ces bonbonnes de gaz, on assure que les seuls responsables sont les services de Naftal : «Nous, on ne fait que réceptionner et revendre !», soulignera ce gérant d’une station-service, avant d’expliquer : «Il est vrai qu’il existe un manque flagrant de gaz butane au niveau de Ridane, toutefois, ce sont les distributeurs de Naftal qui en sont la cause !

Ils ne viennent quasiment plus», affirmera-t-il. Smaïl, un agriculteur relèvera le fait qu’il est obligé de parcourir une dizaine de kilomètres à pied à la recherche de ce précieux gaz : «Rien qu’au début de ce mois de novembre, j’ai effectué une demi douzaine d’aller et retour en quête de bonbonnes de gaz. Mais, ce qui est plus grave, c’est le prix ! Elles atteignent des sommets, allant de 300 à 400 Da.

C’est effarant !». Enfin et en tout état cause, c’est la population qui risque d’en pâtir, sachant que l’hiver est particulièrement rude dans cette région.

B. R.

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