Un hémophile dans la tourmente

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Djilali Talaighil traîne sa maladie, l’hémophilie, comme un boulet de forçat. Une pathologie héréditaire et incurable qui, faute d’une prise en charge adéquate, expose son porteur à des hémorragies incoercibles et à de graves complications articulaires. Comble d’infortune: ils sont cinq frères à être frappés par la forme sévère de cette coagulopathie d’origine congénitale. Djilali, la trentaine bien sonnée, doit en outre faire face à la précarité sociale, même si, à présent, il exerce chez un ami photographe. Pour oublier un tant soit peu son terrible sort, il donne, en temps perdu, libre cours à ses talents de sculpteur. Son inspiration a donné corps à des œuvres où l’on note la rigueur de la touche au service de l’intensité expressive. Pourtant, Djilali est vite rattrapé par les complications de sa redoutable maladie. L’articulation de sa hanche est atteinte jusqu’à l’impotence. De sérieuses séquelles fonctionnelles nécessitent la pose d’une prothèse aux fins de restaurer la mobilité de l’articulation. Aussi, notre infortuné caresse-t-il, l’espoir que des âmes généreuses se manifestent pour l’aider financièrement à subir une intervention aussi onéreuse que compliquée ? En direction des Pouvoirs publics, il lance un appel pour attirer leur attention sur le problème de pénurie de facteurs de coagulation qui ne sont plus distribués aux malades comme durant les années 80 tout comme il émet des vœux pour l’ouverture de centres de réduction fonctionnelle qui prendront en charge les malades qui n’ont pas les moyens de se soigner chez le privé. Avis aux responsables de la santé.

B.B.

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