Les habitants de Tizoughar, un village situé à 7 km au nord du chef-lieu de la commune de Bechloul, ont fermé hier, le siège de la daïra pour réclamer le désenclavement de leur localité qu’ils ont dû quitter à la fin des années 1990.
Selon les dires de certains de ces villageois, une centaine de foyers qui vivaient essentiellement des produits de la terre composaient auparavant le hameau de Tizoughar, avant d’être contraints de quitter les lieux, en raison notamment de l’insécurité. Ils abandonneront leurs terres pour aller s’installer dans les environs, à Bechloul et à El Esnam, mais dans des conditions souvent précaires. Eparpillée pendant plus d’une décennie dans les deux localités environnantes, la population de Tizoughar ne demande à présent qu’à y retourner.
Mais pas à tout prix. Pour cela, ils souhaitent à ce qu’un minimum de commodités soient assurées. Des commodités telles l’eau et l’électricité sans lesquels ils ne peuvent y exister. Les villageois de Tizoughar réclament aussi et surtout l’ouverture d’une route carrossable pour faciliter le retour des habitants du hameau. Pour ces mêmes villageois, les conditions s’y prêtent vraiment et rien n’empêche la population de regagner le hameau, pourvu que les autorités locales prennent en charge certaines préoccupations quotidiennes des gens. Selon un des villageois protestataires, des représentants de la population se sont entretenus avec les responsables de la daïra avant-hier et un rendez-vous aurait été prévu pour hier après-midi avec le chef de daïra. Mais il n’en est rien selon notre interlocuteur. Ce faux bond a vraisemblablement suscité l’ire des villageois qui ont recouru à la fermeture du siège de la daïra en signe de mécontentement. A l’heure où nous mettons sous presse, le siège de la daïra demeurait toujours fermée et les protestataires ont menacé de revenir à la charge aujourd’hui mercredi.
La prise en charge de leurs préoccupations demeure l’unique condition posée par les villageois de Tizoughar pour sursoir à leur action.
D. M.
