l Si d’habitude, les embouteillages sont fréquents en ville, les automobilistes s’en accommodent et prennent leur mal en patience, le temps du désengagement. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas, en campagne.En effet, en dehors des agglomérations et en l’absence des agents de police, des automobilistes indélicats font régner leur loi : celle de l’anarchie. Le cas de l’hôpital d’Aïn El Hammam est édifiant. Nous avons, à maintes reprises attiré l’attention des responsables sur cette situation sans que personne ne daigne lever le petit doigt pour l’améliorer. Aux heures de visites, un bouchon inextricable se forme devant le portail d’entrée et tout le long de la route qui longe la structure hospitalière. Au mépris de toute règle de bienséance et ne craignant aucune autorité, certains chauffeurs, ne trouvant pas de place près de l’entrée, se garent carrément en deuxième position, le temps de rendre visite à leurs malades (une heure, durant). La chaussée, déjà étroite, est alors réduite à une seule voie empruntée en alternance par les usagers de passage, dans les deux sens.Quant aux transporteurs de voyageurs, ils ne trouvent pas mieux, en guise de station, que le portail d’entrée. Les uns derrière les autres, ils ne daignent démarrer qu’une fois toutes les places de leurs véhicules occupées, affichant un mépris total envers ceux qui, derrière, attendent de passer. Les coups de klaxons redoublant d’intensité, les vociférations des passagers en colère font un charivari et une pagaille dont les malades se passeraient volontiers. La situation dure depuis des années sans qu’une solution ne se profile à l’horizon. Si les responsables concernés se soucient peu du simple automobiliste de passage, qu’ils pensent au moins à ces vieux, à ces enfants malades dont les fenêtres des chambres jouxtent la rue et qui aspirent au minimum de repos. Le comble est que certains trouble-fêtes viennent voir des parents dont l’état de santé nécessite calme et repos. En sont-ils conscients ? A terme, une solution consistant à dévier la route devra être trouvée.
Nacer B.
