La gestion des œuvres sociales suspendue aux urnes

Partager

Les travailleurs du secteur de l’éducation nationale sont attendus en masse aux urnes, le 7 décembre prochain, afin de trancher, une fois pour toutes, sur le dossier de la gestion des œuvres sociales. Ils devront choisir entre une décentralisation vers les établissements scolaires de la gérance de ces fonds, ou alors, pour la création d’une commission de wilaya qui se penchera sur le dossier.

Le dossier des œuvres sociales a fait couler beaucoup d’encre et a soulevé des voix, à travers les syndicats des travailleurs du secteur de l’éducation. Et pour cause, cet argent qui, devait revenir aux travailleurs de l’éducation, s’est retrouvé faute d’une gestion transparente  » détourné de sa vocation première et utilisé à des fins personnelles, profitant à des personnes étrangères au secteur », n’ont cessé de dénoncer les différents syndicats. Des protestations ont d’ailleurs eu lieu suite à cela. La première victoire pour les protestataires était, sans doute, la décision de la tutelle de réviser le mode de gestion de ces œuvres. En août dernier, le ministre de l’éducation nationale a décidé d’abroger la circulaire ministérielle 158/94 qui octroyait la gestion dudit dossier, et donc des œuvres en elles mêmes, à la centrale syndicale, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en l’occurrence. S’en est suivi, alors, le gel des œuvres sociales. Le ministre de tutelle a donné le champ libre aux syndicats autonome, au nombre de six, de trouver, par voie de concertation, la formule idéale pour la gestion des fonds des œuvres sociales. Deux idées ont été avancées, la mise en place d’une commission de wilaya ou le transfert des oeuvres vers les institutions. Le ministre a tranché le week-end dernier, et ce, après la promulgation le 15 novembre dernier de l’arrêté ministériel portant organisation et gestion des œuvres sociales. La décision était en faveur de l’organisation d’un scrutin afin de laisser les fonctionnaires du secteur décider et choisir entre les deux formules avancées. Le référendum, au niveau des établissements, est de ce fait prévu pour le 7 décembre prochain à travers tout le territoire national. Le dossier des fonds accumulé par les œuvres sociales des travailleurs du secteur de l’éducation ne finira, sans doute, pas de faire parler de lui. La situation et d’autant plus corsée étant donnée qu’il s’agit d’importantes sommes d’argent qui se sont accumulées depuis des années. Le montant global s’élèverait, selon le premier responsable du secteur de l’éducation, Boubekeur Ben Bouzid, à plus de  » 20 milliard de dinars « , comme le ministre l’a d’ailleurs déclaré en plusieurs reprises. Mais elles s’évalueraient, d’après de nombreux syndicats, à un montant encore plus important qui avoisinerait les 4 mille milliards de centimes. Au sujet de ce scrutin, le ministre de l’éducation s’est engagé au cours de sa dernière sortie médiatique où il annoncé justement l’organisation d’un suffrage afin pour prendre en compte la volonté des travailleurs du secteur dans la gestion de ces œuvres, à  » garantir un vote transparent et régulier « , car le dossier à trop traîné et une solution se doit d’être trouvée. Ce qui est sûr, c’est que les travailleurs du secteur de Ben Bouzid ne demandent qu’à se voir restituer ce qui leur revient de droit. Et à travers ce scrutin, les fonctionnaires du secteur de l’éducation, tous corps confondus, ont l’espoir de toucher, enfin, l’argent qui leur a été promis mais qu’ils n’ont jamais pu voir.

T. Ch.

Partager