Les visites médicales coûteront, désormais, moins cher aux patients. Ainsi, et grâce aux conventions de la CNAS avec les médecins généralistes et spécialistes, avec la majoration des tarifs des consultations par la caisse d’assurances sociales, le prix des consultations que le patient devra payer va être revu à la baisse.
La généralisation de l’utilisation de la carte magnétique Chiffa pour tous les assurés actifs, ainsi que toutes les catégories d’assurés sociaux, étant déjà « sur la bonne voie au niveau de la wilaya », comme a tenu à l’assurer le directeur de la CNAS, cette structure est en voie d’entamer la troisième étape du programme de modernisation des services offerts par la caisse des assurances sociales.
Il s’agit de la mise à jour des conventions avec les médecins généralistes et spécialistes. Une convention qui exonère les patients détenteurs de la carte Chiffa, se présentant chez les médecins conventionnés, « de payer les dus de la visite médicale. Seule une somme dérisoire, représentant 20% de l’ancien tarif syndical, lui sera réclamée », assure M. Ardjal, qui précisera par la même occasion que le montant requis ne dépassera pas les 100 Dinars. La CNAS, elle, s’étant engagée près des médecins conventionnés « à revoir les tarifs de consultation à la hausse », ajoute l’interlocuteur. Ainsi, lesdits tarifs seront revus à 400 dinars, pour une visite chez un généraliste, et à 600 dinars pour une visite spécialisée. L’opération de conventionnement, qui a commencé timidement, devrait s’élargir afin de toucher le « plus grand nombre de médecins au niveau de la wilaya », assure M. Ardjal.
80% des cartes Chiffa attribuées depuis le 1er Août
Par ailleurs, après près de quatre mois de sa généralisation, l’acquisition de la carte Chiffa par les assurés sociaux a atteint » plus de 80% « , nous a déclaré le même responsable. Un petit calcul permet, ainsi, de déduire que sur les quelques 300 mille assurés sociaux que compte la Caisse nationale des assurés sociaux au niveau de la wilaya, seuls 60 mille n’ont pas encore bénéficié de la carte magnétique. M. Ardjal marquera sa satisfaction quand aux résultats obtenus depuis la mise en place de ce nouveau dispositif de paiement par carte magnétique. Revenant sur le nombre de personnes déjà en possession de leurs cartes magnétiques, le directeur de la CNAS de Tizi-Ouzou dira que, depuis la généralisation de son utilisation, pas moins de « 213 mille cartes sont déjà confiées à leur attributaires, alors que quelques 13 mille autres demeurent non encore récupérées ». A la question de savoir comment la direction de la CNAS compte inciter les assurés à venir récupérer leur cartes ou à déposer leurs dossiers pour en réclamer une, l’interlocuteur précisera que « la CNAS ne peut procéder à des mesures incitatives. La généralisation de l’utilisation de la carte magnétique en est déjà une, les gens vont, dès que l’obligation se présente, venir formuler leur voeu de bénéficier de la carte Chiffa ». Au niveau de la wilaya, et depuis sa mise en place, l’utilisation de la carte est « en perpétuelle croissance. Nous avons reçu, depuis, plus de 700 mille factures », s’est réjoui le responsable de la CNAS.
Sensibilisation sur les accidents de travail et les maladies professionnelles, le 30 novembre
A signaler, aussi, qu’une journée de sensibilisation et d’information sur les risques professionnels et la santé au travail se tiendra, le 30 du mois en cours, au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Une initiative de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) de la wilaya, c’est ce que nous avons appris du premier responsable de cette instance. Les accidents de travail et les maladies professionnelles font partie des aspects pris en charge par le régime algérien de sécurité sociale. Il s’agit des accidents survenus au travail, des accidents de trajet ainsi que les maladies professionnelles. Ainsi, les personnes ayant subi un accident pendant l’exercice de leur travail, ou encore celles ayant hérité d’une quelconque maladie suite à la fonction qu’elles occupaient, ouvrent droit, en étant assurées, a des rémunérations.
C’est afin de lever toutes incise pouvant entourer les dispositions et les mesures à prendre, en cas d’accident ou de maladie liée au travail, et ce que se soit de la part du travailleur mais aussi de l’employeur, que la direction locale de la CNAS, Organise, le 30 novembre prochain, une journée d’information et de sensibilisation sur les accidents de travail et les maladies professionnelles.
La CNAS entend, à travers cette initiative, lancer une campagne de sensibilisation contre le phénomène d’accidents de travail et de maladies professionnelles qui tend à prendre de l’ampleur. Notamment à travers les jeunes qui acceptent, leur condition sociale oblige, de travailler sans être déclarés par l’employeur. Une occasion, aussi, pour éclairer les « recruteurs » sur l’importance qu’ils se doivent d’accorder à la santé du personnel. Ceci, au moment où l’assurance au travail ne fait pas souvent partie des faveurs offertes par les employeurs aux travailleurs. Une réalité qui n’est plus à prouver, notamment « dans le secteur du privé qui ne se préoccupe pas tout le temps de la sécurité des travailleurs », dira M. Ardjel. Un secteur qui omet, par la même occasion, les droits des travailleurs en cas d’accidents.
T. Ch.