Dix logements squattés au chef-lieu

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Le retard entrepris pour rendre publique la liste additive des bénéficiaires, après le verdict de la commission de recours suite aux réserves formulées sur les personnes affichées dans la première liste, est à l’origine de cet acte illégal.

Le problème de l’attribution des logements sociaux dans la commune de Aïn Zaouia a, encore une fois, ressurgi. Des habitants du petit hameau appelé communément Ikedourene, situé à la sortie ouest du chef-lieu de la municipalité ont indûment occupé mercredi dernier aux environs de 15 heures, 10 logements faisant partie d’un ensemble de 58 unités, dont 48 sont déjà habités après leurs attributions par la commission de daïra. Le retard entrepris pour rendre publique la liste additive des bénéficiaires, après le verdict de la commission de recours suite aux réserves formulées sur les personnes affichées dans la première liste, est à l’origine, affirme une source très au fait de ce dossier, «de cet acte illégal de ces familles, après épuisement de toutes les voies de recours auprès de l’autorité chargée du suivi et de l’examen des dossier des logements sociaux à Draâ El Mizan ». Pour rappel, même si on ne sait pas si les squatteurs sont ces mêmes contestataires qui réclamaient la remise des clés des logements dont ils disent être les attributaires, en se fiant à des affirmations de personnes qui ont accès à la liste des repêchés dans le cadre du travail de la commission de recours de la wilaya, il semblerait que la majorité d’entre eux est partie prenante de l’occupation des appartements, repartis sur trois blocs différents et situés au lotissement nord. L’effet surprise a été déterminant pour que les squatteurs parviennent à s’introduire dans les habitations, en dépit des murs en parpaings construits devant les portes d’entrées, une démarche entreprise par l’OPGI pour préserver les logements de tels actes. En effet, selon nos sources, le squat a commencé après l’échec des négociations avec les autorités locales, notamment celles de la daïra qui s’obstinent à n’attribuer les 10 logements restant que dans le cadre de la prochaine opération de distribution qui englobera 40 logements supplémentaires, en cours de réalisation dans un lotissement situé en amont du chef-lieu de la commune, tout en sachant que les deux programmes sont différents, d’où la question posée par les contestataires d’Ikedourene, parmi eux des pères de familles soumis à des conditions d’habitat précaire depuis des années, “sur les raisons qui poussent la daïra à ne pas donner le feu vert à l’OPGI pour remettre les décisions d’attribution et les clés de logements qui ont fait l’objet d’une attribution dans un cadre légal et faisant partie d’un programme à part “. Sur un autre registre, les mêmes contestataires n’ont pas encore compris l’attitude des autorités qu’ils disent être “censés appliquer les lois régissant le logement social, d’autant plus que pour les 58 logements de Ain Zaouia, le dossier est clos après les délibération de la commission de wilaya “. En tout cas, et jusqu’à hier, les choses sont restées en l’état en attendant une réaction des autorités locales lesquelles, certainement, se sont bien imprégnées de la situation durant la journée de jeudi, en attendant les mesures qui vont suivre. Dans pareils cas, l’autorité locale fera appel à la force publique pour déloger les indus occupants, comme ce fut le cas il y’a maintenant quelques années, lorsque des habitants du même hameau ont tenté pendant une nuit, d’occuper 20 logements, attribués depuis. Toutefois, le problème des 10 logements en question reste posé tant qu’une décision définitive n’est pas prise, surtout par la daïra, sur leur attribution et ce, conformément à la loi, ni plus ni moins, avant que les choses n’évoluent négativement dans une commune en quête d’un règlement de la crise du logement, notamment au chef-lieu.

M Haddadi.

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