Transport gratuit pour les étudiants

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Depuis la mi-octobre dernier lorsque le collectif des étudiants et des associations ont réagi par une déclaration où ils avaient soulevé le problème de la cherté du prix du ticket qui est passé de cinquante à soixante-dix dinars (Draâ El Mizan – Tizi-Ouzou) appliqué par les transporteurs de voyageurs par bus, au moins trois actions ont été entreprises.

La semaine d’après, c’est un groupe d’étudiants indépendant du collectif qui avait bloqué les bus à l’intersection entre la route vers la capitale du Djurdjura et Boghni. Cette action a été suivie par une réunion tenue entre les autorités locales d’une part, et les représentants du groupe d’étudiants d’autre part. Au terme des négociations, le maire a pris la décision de mettre gratuitement des bus à la disposition des étudiants. Depuis une quinzaine de jours, deux bus assurent le transport, le samedi à 10 heures pour le premier voyage, et le deuxième voyage à 13 heures. Alors que le dimanche, c’est à 8h30 que démarrent les bus, puis à 11h30 pour qu’enfin, ils assurent le retour le jeudi à 13 heures. Ces départs sont organisés de la sorte car, avons-nous appris, ce sont des bus qui transportent les collégiens et les lycéens. « Ce n’est pas vraiment satisfaisant, mais c’est encourageant quand même. Au moins, deux cents étudiants sont transportés chaque semaine », nous dira un représentant du groupe ayant dialogué avec les autorités. La semaine d’après, c’est le collectif des étudiants et des associations de Draâ El Mizan auxquels se sont jointes celles de Tizi Gheniff, qui avaient recouru à une action similaire. Bien que le directeur des transports se soit déplacé à Draâ El Mizan, aucune décision n’a été prise. Chaque partie campe sur ses positions. Un délai de quinze jours eu été alors donné pour qu’une solution soit trouvée. « Pour le moment, aucune réponse ne nous a été donnée si bien que nous allons nous réunir incessamment pour décider des actions à venir », nous a répondu un membre dudit collectif. De leur côté les transporteurs en nombre de vingt-huit au total, pensent eux aussi décider d’une action afin de dénoncer cette « concurrence » déloyale. « C’est inadmissible de voir un tel agissement. Nous exerçons cette activité en toute légalité. Si nous avions augmenté les tarifs, c’est parce que nous avons nos raisons. Tout a augmenté. Aujourd’hui, faire seulement la vidange nous revient à plusieurs milliers de dinars sans compter bien sûr les autres charges auxquelles nous faisons face. Basta à toutes ces agitations », s’est indigné l’un des transporteurs. On parle dans les rangs de cette organisation d’une grève générale pour manifester leur mécontentement. En tout cas, rien n’est encore réglé pour ce sujet. Au rythme où vont les choses, la situation est loin de trouver son épilogue.

Amar Ouramdane

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