Plaidoyer pour un hôpital

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La polyclinique d’El Kseur, implantée au niveau du chef-lieu communal, n’arrive plus à répondre aux besoins de la population en matière de soins de base et des urgences médico-chirurgicales. En effet, l’inadéquation entre les capacités de la structure, somme toute limitées, et les besoins exprimés par une population en perpétuelle croissance, crève les yeux. «Avec 23 mille habitants rien qu’au chef-lieu de la commune, El Kseur a plus que jamais besoin d’un établissement hospitalier. C’est, à mon sens, une perspective incontournable si les pouvoirs publics veulent assurer aux citoyens une prise en charge correcte», explique le premier magistrat de la commune. «Il ne faut pas perdre de vue, assène-t-il, que nous avons, en sus de nos administrés, des résidences universitaires qui totalisent près de 10 mille étudiants et qu’il faut naturellement prendre en ligne de compte». «J’estime, ajoute-t-il, qu’une agglomération comme El Kseur, qui est appelée à devenir dans un proche avenir, un pôle universitaire d’envergure, mérite un meilleur sort». Au niveau de la polyclinique où nous nous sommes rendus ces dernières semaines, tout ne semble pas, à l’évidence, baigner dans l’huile. En effet, en dépit du dévouement du personnel médical et paramédical, ce dernier paraît dépassé de bout en bout par l’afflux de patients piaffant… d’impatience. Beaucoup désertent les salles d’attente pour encombrer les couloirs. Les supplications répétées des agents de sécurité n’y changent pas grand-chose. «Cela fait plus de 2 heures que je fais le poireau dans l’espoir de voir un toubib. En vain», glapit, l’air souffrant, un quinquagénaire assis sur un banc. «Il y a ici beaucoup de cas qui ne relèvent pas des urgences et qui retardent la prise en charge des cas plus graves», explique un médecin entre deux auscultations.

N. M.

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