La dernière opération réalisée en travaux supplémentaires consistait en l’introduction d’un nouveau matériau dénommé le BBME, une composante de bitume et d’une matière plastique sous forme de billes. Une nouvelle technique récemment introduite dans la réalisation des routes qui est en fait un système de consolidation de la surface de la route. Une dernière couche du revêtement qui empêche, apprend-on auprès des services techniques, la déformation de la route et l’apparition des bosses ou de creux. Cette nouvelle et dernière couche est aussi désignée sous l’appellation «additif orniérant» soit, qui empêche la formation des ornières. Donc, l’entreprise de réalisation en est aux dernières retouches de cette opération et cette route serait enfin définitivement livrée avec l’arrivée de l’hiver. Pour rappel, ce projet de modernisation de la RN30 entre la ville de M’Chedallah et le col de Tizi N’Koulal sur les hauteurs de Saharidj, a démarré en 2009 sur cet itinéraire de 27km dont les travaux ont été entrecoupés de plusieurs arrêts plus au moins longs pour diverses raisons, entre autres, désistement des entreprises et intempéries. Ces travaux menés cahin-caha ont duré presque 3 ans pour une distance aussi anodine dont, certes, une partie du tracé est située en haute montagne au relief accidenté et extrêmement difficile composé de vertigineux précipices sur environ 2 km en amont et en aval du tunnel. Dans la modernisation de la RN30, les indispensables lots secondaires viennent à peine d’être entamés ou carrément ignorés. En effet, les accotements sont réalisés à hauteur de 30 % à peine, apprend-on d’une source proche de ce secteur. Quant aux fossés, mis à part un nettoyage sommaire, ils sont laissés en état de rigoles non aménagées alors qu’ils devraient bénéficier de béton de protection contre les violentes crues et érosions ne serait-ce que pour les derniers 5 km du sommet et qui culminent à plus de 2 000m d’altitude. Des lieux réputés pour la violence des conditions climatiques en plus des fortes chutes de neige dont la couche franchit souvent les 4 mètres. Sans l’aménagement de ces fosses, cette route ne tiendrait pas plus de 2 ans pour revenir à son état primitif. Pour les hauts talus, même si par endroits ont été réalisés des ouvrages en système de gabionnage là où des tronçons de cette route comportent des risques de glissement de terrain, pour le reste, soit les endroits réputés par de fréquentes chutes de… rochers notamment durant la saison humide, rien n’a été fait pour empêcher de grosses pierres et des fragments de roches de tomber directement sur la route.
Oulaid Soualah
