Mardi dernier, la tension est montée d’un cran à Transbois où il a fallu l’intervention de la police pour évacuer le P-DG de l’entreprise, devant des ouvriers chauffés à blanc.
Les travailleurs de l’entreprise Transbois maintiennent toujours le mot d’ordre de grève illimitée, déclenchée le 2 novembre dernier, et ce, jusqu’à satisfaction entière de leur plate-forme de revendications
Pour rappel, ces quelques 300 ouvriers réclament « une augmentation de la prime de rendement individuel à 10 % au lieu des 5 % perçus actuellement, de la prime de caisse, de l’indemnité du travail posté (I.T.P), de l’indemnité de nuisance et un relèvement dans le salaire de base de 1500 DA.
Aussi, ils demandent la satisfaction d’autres revendications liées à la nomination des contractuels et à l’amélioration des conditions du travail des ouvriers.
Des conditions jugées “catastrophiques” et “dangereuses“ par les salariés de Transbois.
Exaspérés par l’attitude de leur employeur qui refuserait tout dialogue se livrant, d’après eux, « à l’intimidation et à la profération de menaces à l’encontre des travailleurs », ces derniers réclament désormais le départ du P-DG et son remplacement par un intérimaire.
« Nous ne voulons plus de ce P-DG, nous réclamons son départ », a-t-on affirmé. D’ailleurs, les ouvriers ont déjà saisi le Groupe Bois, dont le siège est à Alger, et la fédération UGTA concernant cette revendication, nous a-t-on encore indiqué. Mardi dernier, la tension est montée d’un cran à Transbois où il a fallu l’intervention de la police pour évacuer le P-DG de l’entreprise devant des ouvriers chauffés à blanc. En effet, et devant son refus de libérer la paie du mois d’Octobre, les travailleurs voulaient l’empêcher de quitter son bureau. C’est alors que la police est intervenue, à l’appel du P-DG, pour l’escorter et éviter qu’il soit « lynché » par des salariés furieux. A noter, enfin, que ce P-DG a été interdit, par les travailleurs de rejoindre son bureau dans l’enceinte de l’entreprise.
Boualem Slimani