Ath Abdellah Ouali est l’un des plus grands villages de la commune d’Ath Rached, mais aussi «l’un des villages où les manques existent depuis toujours», ironise un de ses habitants. Outre beaucoup d’autres lacunes qui se font sentir au quotidien depuis plusieurs années, l’eau potable est par ailleurs «l’éternel» problème. «Quand il ne s’agit pas de pénurie ou de perturbation dans l’alimentation en eau potable, c’est la pollution !», nous dira Slimane, un retraité. A Ivarvaren, quartier situé au nord-est du village, «l’eau a pris une couleur rougeâtre et dégage une odeur nauséabonde», témoignent plusieurs habitants. A l’origine de cette «pollution», plusieurs fuites d’eau dans les différentes conduites qui alimentent le quartier n’ont toujours pas été réparées, et ce, depuis quelques mois. Tout au long de ce quartier, en plus des eaux pluvieuses qui charrient toutes sortes de résidus et déchets, le passage quotidien de piétons, véhicules et cheptels, largement élevés dans ce village, infecteraient ainsi considérablement cette eau potable acheminée dans des conduites endommagées. C’est le même cas que l’on peut constater également devant le centre de soins du village, le seul d’ailleurs de toute la commune, où une conduite principale du réseau d’AEP, abîmée depuis plusieurs mois, continue de déverser abondamment cette matière vitale pour former une marée s’étalant dans la rue, au su et au vue de tous ! Les maladies que peuvent générer l’eau polluée sont des plus néfastes pour la santé humaine, pourtant, les services concernés ne semblent toujours pas réagir.
L. M.
