Trois partis et des indépendants en lice pour les municipales

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A la veille de la clôture du dépôt des candidatures aux élections partielles du 24 novembre, les partis en lice et les indépendants se précipitent et mènent une bataille contre la montre. Et les guichets de l’état civil et du tribunal de Draâ El Mizan, pour l’établissement des casiers judiciaires, le montrent de visu.Concernant les listes de candidature à l’APC, dont le nombre de sièges à pourvoir est de neuf, trois partis et des indépendants sont désormais en lice. Il s’agit du RCD, FFS et FLN et une liste d’indépendants. Le seul, absent contrairement aux municipales et de l’APN de 1997 est le RND, dont certains ex-candidats du parti d’Ouyahia se sont retrouvés, soit au FLN, soit dans la liste des indépendants. Et de source digne de foi, l’on constate une alliance contre nature dans la liste de ces derniers, où des dissidents du FFS, FLN et du RND, y font bon ménage. La preuve est que la politique est un domaine où on peut s’attendre à tout, même au pire. Entre ceux qui se soucient vraiment pour l’avenir de cette commune d’environ 20 mille habitants, et ceux qui font 20 mille et un calculs pour assouvir leurs désirs de s’installer sur ce fauteuil tant convoité, et de faire de leur intérêts leurs seules et uniques préoccupations, il n’y a qu’une barrière morale : celle de la conscience. Quant à la barrière physique, elle est désormais franchie, en se retrouvant pêle- mêle dans un même panier, et venant d’horizons et d’obédiences contradictoires, et remuant un passé très récent où chacun se jetait des propos outrageants et des quolibets de toute forme. A posteriori, les futurs élus aux commandes de cette municipalité des plus démunies et déshéritées, ont du pain sur la planche, et une population déroutée sur les bras. La commune d’Assi Youcef, communément At Bughardan, qui est issue du découpage administratif de 84, a hérité des plaies incicatrisable des APC précédentes, (FLN en 1990 et FFS en 1997) et continue encore à frémir à l’approche d’une quelconque joute électorale locale, car elle a compris que l’issue n’est pas pour demain. Ce n’est en effet, ni une crise d’hommes, ni une crise de compétences, ni encore moins de crise financière. C’est tout simplement une crise de conscience. Point, à la ligne. Un proverbe du terroir dit : win yeqqes uzrem, yettagad asaghwen. (Celui qui a été mordu par un serpent, a horreur de tout ce qui lui ressemble). Ceci dit, la population doute de tous les prétendants à la course électorale, y compris ceux qui ont juré par tous les saints de rétablir, du moins essayer, de rétablir la situation. Peut-on donc dire qu’il ne faut pas tuer l’espoir dans l’œuf, si on sait que d’emblée, et l’œuf et l’espoir dedans, sont déjà tués et écrasés. J’aimerais bien être de ceux qui croient à la première hypothèse, mais certains des partisans et des auteurs de la seconde m’en dissuadent. Il n’est un secret pour personne, que presque aucun volet n’est beau à voir dans cette municipalité. Le chaos chapeaute, la plupart des côtés. Du ramassage scolaire, à l’état des routes, au réseau d’eau potable (si elle l’est encore !) à la situation de la jeunesse et de la culture, en passant par des projets en stagnation. La suite donne la nausée, non pas celle de Kafka.

Salem Amrane

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