Maâtkas : La misère passée sous silence

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A Maâtkas, les handicapés se comptent par centaines. Mais aucune association s’occupant de cette frange vulnérable n’existe.

Du coup, les handicapés sont oubliés et personne ne se soucie de leur sort. Ils sont, pour la plupart, parmi les plus pauvres de la localité.

Certes, des âmes charitables existent encore, mais cela reste insuffisant pour permettre à cette catégorie de citoyens de vivre dans des conditions acceptables. La plupart sont pris en charge par leurs familles, ce qui, en toute vraisemblance, complique la vie de ces dernières, cette prise en charge étant coûteuse. Rappelons que dans la localité aucune entreprise, ni activité qui pourrait donner du travail à cette frange de la société n’existe.

Ce qui contraint beaucoup d’handicapés à la mendicité seule solution pour survivre. Ils ne sont pas avantagés en terme d’emploi et encore moins lorsqu’ils demandent un logement.

A l’image de ce citoyen, handicapé à 100%, qui a postulé pour un logement social au chef lieu, qui nous dira :  » Toutes les portes sont fermées devant moi.

J’ai saisi le maire, le chef de daira, les autorités au niveau de la wilaya et j’ai même écrit au ministre de la solidarité nationale, en vain « .

Rappelons que comme lui, il y en a des centaines, éparpillés à travers le territoire de la daïra de Maâtkas. Ils souffrent en silence et font face à une situation intenable. A commencer par l’insignifiante allocation que leur accorde l’état et qui stagne toujours à 4000 DA, de plus elle n’arrive qu’après des mois de retard.

Ajouter à cela, l’inexistence d’accès aménagés pour leur faciliter les déplacements, le manque de moyen de locomotion comme les béquilles, les fauteuils roulants et les différentes prothèses nécessaires à leur liberté de mouvement. Comme pour compliquer la donne, certains d’entre eux ne voient même pas les rayons du soleil. Ils sont cloîtrés entre quatre murs.

Tout cela pour des considérations d’un autre age.

Avoir un handicapé chez soi est encore, pour certains, un châtiment divin, alors il faut à tout prix cacher cette malédiction du ciel ! C’est dire que la direction de l’action sociale et les associations pour handicapés ont beaucoup de travail à faire en vue de rendre le sourire à ces centaines de handicapés au niveau de Maatkas et sans doute aux milliers existant au niveau de la wilaya.

Pour le moment, ces personnes  » vivotent  » au jour le jour, en attendant que les pouvoirs publics ne daignent se pencher sur leur lamentable situation. Une augmentation de leur allocation et la création d’entreprises qui pourraient les recruter, du moins une partie d’entre eux, ne ruineront pas les caisses de la nation que l’on dit pleines. Cela donnera, surtout, l’occasion à ces êtres humains de vivre à la sueur de leur front et dans des conditions décentes.

H.T.

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