La situation des handicapés de la wilaya de Tizi-Ouzou s’aggrave de plus en plus !

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L’association Thala Moussa a organisé le 3 décembre 2011, une journée de sensibilisation sur les “facteurs et moyens de protection médicaux, sociaux et juridiques des personnes handicapées”. Cette manifestation entre dans le cadre de la journée mondiale des handicapés.

La salle d’exposition Zmirli Mohamed a accueilli une riche exposition. Les documents exposés relatent les demandes, les activités et les projets de cette association naissante présidée par M. Kaci Bouzidi et dont le siège social est au lotissement Bouaziz à Tizi-Ouzou.

Les conférenciers, n’ont cessé de rappeler la déclaration universelle des droits de l’hommequi dit que  » toutes les personnes naissent égaux en droits et en devoirs  » et d’ajouter :  » C’est pourquoi, nous oeuvrons à la pleine égalité entre citoyens dans notre pays « . Qu’en est-il sur le terrain ? Les articles 3, 6, 22 et 24 de ladite déclaration ont été largement commentés lors des prises de parole qui se sont succédées. Les handicapés, présents en compagnie de leurs familles et proches, ont exposés leurs problèmes mais les malheurs qui les rongent à longueur de journée.  » Notre situation ne s’est pas améliorée. Il ne faut pas cacher le soleil avec le tamis! Nous n’avons aucune aide! « , nous confie la mère d’une enfant handicapée moteur. Des témoignages douloureux à fondre une roche.

M. Bouzidi, président de l’association et de l’école de formation ne cache pas sa colère et accuse les directions de la formation professionnelle (DFP) de l’action sociale (DAS). Pour la première,  » elle nous a fait faux bond en ne respectant pas ses promesses pour une éventuelle dotation en matériel (tables, chaises et tableaux) « . Quant à la DAS, il dira que  » 40 % de nos handicapés résident dans la campagne et nous n’avons pas de moyens de transport. Les trente (30) handicapés de l’école de formation, qui a démarré le 24 Septembre 2011, sont délaissés. Elle fonctionne grâce à la charité des bienfaiteurs. Aucune aide n’est parvenue de la DAS. Pire, aujourd’hui, c’est la journée mondiale de l’handicapé les autorités le savent, mais aucun élément de la DAS ne s’est manifesté pour nous encourager et réconforter les familles ne serait-ce que par leur présence « .

Il va plus loin en disant :  » L’Etat fournit des moyens matériels et de l’argent. Où sont-ils passés ? Qui en profite ? Pourquoi on n’aime pas ceux qui activent et dénoncent ce qui ne va pas ? Nous ne pouvons travailler les mains liées et la bouche cousue « . Il ajoutera que  » la DAS a promis des postes budgétaires à cette école et à cette association, elle a fait marche arrière. Les postes n’arrivent toujours pas. Les handicapés ne bénéficient pas de sorties, d’excursion dans des bus de la solidarité qui sont transformés en transport public et utilisés lors des fêtes! « . Puis il s’est retourné vers l’ APW :  » Nous avons contracté des dettes au profit de l’école. Nous attendons une éventuelle subvention de l’ APW lors de sa prochaine session ». La Wilaya possède 80 000 handicapés, mais il n’y a que

36 000 qui sont recensés. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, les statistiques relatives aux différentes maladies chroniques, aux handicaps et autres ne sont pas connues avec exactitude.

Arous Touil

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