“Nous sommes déterminés, conformément au souhait exprimé par les présidents algérien et français, à donner l’élan nécessaire à la relance de nos relations dans tous les domaines, sachant que les relations entre les départements de l’Intérieur des deux pays concernent des problèmes extrêmement complexes.”
Le ministre français de l’Intérieur était, hier, à Alger, pour une visite officielle. Avec son homologue algérien, Daho Ould Kablia, Claude Guéant a estimé que les deux pays entretiennent un partenariat d’exception. Le ministre français a, ainsi, mis en avant les différentes visites effectuées depuis l’an dernier par les différents ministres français afin de redynamiser la coopération bilatérale entre les deux pays. Daho Ould Kablia a déclaré lors de la conférence de presse conjointe : “Nous sommes déterminés, conformément au souhait exprimé par les présidents algérien et français, à donner l’élan nécessaire à la relance de nos relations dans tous les domaines, sachant que les relations entre les départements de l’Intérieur des deux pays concernent des problèmes extrêmement complexes.” Ces questions relèvent aussi bien de l’immigration, de la sécurité du terrorisme et autres trafic de drogue
transfrontalier. Ces problèmes complexes concernent les dossiers, a-t-il dit, de “la sécurité la circulation des personnes, l’installation des personnes et leur séjour», précisant, au passage, avoir abordé avec son homologue français “toutes les questions essentielles”.
Au menu des discussions, outre la coopération à laquelle il fallait donner un élan nécessaire pour sa relance, dans tous les domaines, le terrorisme et la situation au Sahel.
Pour le ministre français, la situation au Sahel constitue “une préoccupation, notamment avec le problème des otages qui sont capturés et détenus dans cette région”.
“Je crois qu’il faut être très vigilants sur la sécurité de cette zone car il y va de l’intérêt collectif», a-t-il relevé toujours dans le même ordre d’idées. A rappeler que deux otages français sont toujours en captivité au nord du Mali.
Du côté algérien, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a insisté sur le rôle de la mosquée de Paris. “Il faudrait permettre à la mosquée de Paris de continuer à jouer son rôle historique de lieu de rayonnement religieux et également de rayonnement moral et culturel et cela en faveur prioritairement des Algériens», a indiqué Daho Ould Kablia. De son côté M. Guéant a affirmé que la Grande mosquée de Paris a une place “toute particulière dans l’Islam de France», ajoutant que “son autorité morale a un rayonnement considérable et le recteur de la mosquée a une place à part dans l’organisation de l’Islam en France”.
Sur ces différentes questions, les deux ministres ont affirmé que leurs collaborateurs auront la tâche de poursuivre les dossiers engagés par les deux départements.
“Nous avons convenu que nos collaborateurs poursuivent les discussions de manière plus poussée, aussi bien en France qu’en Algérie, dans les prochaines semaines», a précisé Ould Kablia.
Abordant le traité d’amitié signé entre les deux pays en 2006, le ministre français a souligné que “la véritable amitié se trouve dans les actions et non pas dans les traités”.
“Nous pouvons améliorer encore cette coopération. Une rencontre tel que celle que nous venons d’avoir permet aussi davantage de compréhension entre les gouvernements et, par conséquent, entre les deux pays», a-t-il relevé.
Par ailleurs, M. Guéant a tenu à saluer les “initiatives nombreuses prises sous l’égide du président Bouteflika” pour renforcer l’exercice de la démocratie en Algérie.
“J’ai été très impressionné par la description que m’a faite M. Ould Kablia de tous les textes qui ont été soit adoptés, soit présentés au Parlement, afin de donner un supplément de démocratie à l’Algérie. C’est profondément encourageant», a-t-il affirmé.
M. M.

