Le concert avec Abranis a tenu ses promesses dans l’après-midi de samedi dernier. En dépit du ticket payant à 200 DA, la salle s’est avérée, un fois de plus, exiguë pour ce genre de spectacles. En effet, le groupe, en professionnel, a su et de belle manière, capter l’attention des jeunes et des moins jeunes qui sont venus très nombreux voir ou revoir Karim et ses compagnons revenir sur scène après une très longue disparition. Ce fut un après-midi de joie, et de défoulement aussi. Karim Abranis et ses compagnons ont présenté un mélange de chansons anciennes et nouvelles. Pour l’ancienne, à titre d’exemple, “Lynda” a embrasé la salle. De nombreux jeunes n’ont pu se tenir sur place. Sur la piste de danse, ils avaient des difficultés à se mouvoir tellement qu’elle est devenue encombrée et la salle résonnait de cris qui fusaient de toutes parts. La chanson des années soixante dix, est connue de ces jeunes qui suivaient le chanteur et la répétaient en choeur. Certains ont poussé l’hystérie à allumer des briquets qu’ils balançaient de mouvements incessants de droite à gauche. La joie a atteint son comble! Le dernier album: Rwayeh” (Divertissements) est présenté dans ses quelques chansons. En effet, cet album est sorti le 1er Décembre dernier. Il comprend une dizaine de chansons dont une est une musique “Bienvenue”Ansuf” une musique de Youba Sid. Le contenu est riche et varié. Il est à souligner la présence, côte à côte, sur la même scène, du père Karim Abranis et son fils Youba. Il faut avouer que c’est la première du genre et unique en Algérie. C’est aussi ce qui a fait le charme de la scène et du concert: “Tel père, tel fils!” est ainsi appliqué à Karim après avoir retrouvé le public de Tizi-Ouzou qui en a eu pour son argent, en moments de défoulement au cours d’un concert du genre Rock… purement Kabyle.
Arous Touil