A croire ces délégués, le wali, en présence du chef de daïra, aurait déclaré avoir confié 150 millions de centimes pour l’étude en cours du gaz, dont la commune d’Ath Rached a bénéficié. Le P/APC de cette commune dément ce chiffre et parlerait de la somme de 600 millions de centimes !
Lors de la rencontre tant attendue par les habitants des villages de Chréa et Taghzout, de leur comité avec le wali de Bouira, la fin de la semaine passée, le premier responsable aurait accepté de satisfaire quelques revendications. C’est ainsi que se sont exprimés les membres de ce comité ayant pris part à cette rencontre en tant que représentants des deux villages, dont les habitants avaient récemment initié une protesta de plus de deux semaines. Une action durant laquelle les sièges de la daïra de Bechloul et de la commune d’Ath Rached ont été fermés avant d’observer un sit-in devant la wilaya. «Vous avez, par votre mouvement de contestation, mis l’étincelle». Allusion qu’aurait également fait le wali aux différentes protestations qui se répandaient depuis presque un mois à travers les quatre coins de la wilaya. «Je ne peux pas vous satisfaire tous à la fois», aurait répondu le premier magistrat de la wilaya aux délégués de ces villages. En effet, sur les dizaines de revendications soulevés par ces habitants, hormis le gaz qui serait raccordé aux deux villages au cours de l’année prochaine, l’eau potable dont également les travaux de réalisation de l’AEP devraient commencer «pour bientôt» et enfin la route reliant Chréa au chef-lieu de la commune, dont les travaux ont déjà commencé. Quant aux autres réclamations, le wali leur aurait déclaré : «uniquement ces trois points». Ce dernier a par ailleurs promis de rendre visite sur les lieux pour «en discuter» des autres problèmes. Cependant, à croire ces délégués, le wali, en présence du chef de daïra, aurait déclaré avoir confié 150 millions de centimes pour l’étude en cours du gaz, dont la commune d’Ath Rached a bénéficié. Le P/APC de cette commune dément ce chiffre et parlerait de la somme de 600 millions de centimes ! Taghzout devrait donc, selon les propos du wali, bénéficier de ce projet de gaz naturel, mais l’étude semble épargner ce village. «Si l’étude penche sur le choix d’acheminer la conduite à partir de la commune d’Ath Leqsar, notre village serait exclu de ce projet, car une bonne partie de son assiette sera consommée dans cette conduite principale», nous dira un des habitants de Taghzout. A l’inverse, si l’on opte à raccorder cette conduite à partir d’Ighzer Belghoum, village relevant de la commune d’Ath Leqsar, qui a bénéficié du gaz et dont les travaux sont en cours, Taghzout serait raccordé de fait. Ainsi, ces habitants qui se déclaraient sceptiques à la veille de la rencontre avec le wali sont perplexes : «qui des deux responsables devons-nous croire ?», se demande l’un des habitants. Par ailleurs, alors que les premiers travaux de ladite route sont presque finis du côté du Chréa, à Taghzout, ces travaux sont mis à l’arrêt par ses habitants. Le wali aurait ordonné lors de cette rencontre, au chef de daïra de réaliser cette route dont le passage profitera au maximum d’habitants. Toutefois, les engins dépêchés sur les lieux ont été reconduits à une autre route qui fait essentiellement le passage de la forêt ! Il faut dire que ces mêmes travaux, selon les propos du wali, seraient pris en charge par «un volontariat» de certains entrepreneurs ! Enfin, les habitants des deux villages sont insatisfaits.
«Nous attendons jusqu’au début des vacances, si le projet de l’eau potable n’aurait pas commencé l’étude du gaz ne se fera pas. Nous allons encore une fois adresser un préavis de contestation au wali et nous allons, cette fois-ci, à une occupation des lieux devant la wilaya», déclarent les membres de ce comité.
L .M.