Elles sont la hantise des vieillards et même des moins vieux, c’est partout le même scénario qui se reproduit chaque jour devant les guichets de n’importe quelle administration que ce soit dans les agences postales, les banques notamment la BADR, les assurances sociales, les salles d’attente du secteur de la santé cela pour ne citer que ceux des institutions qui sont quotidiennement pris d’assaut dès la première heure d’ouverture.
Certes qu’au niveau de certains guichets, la lenteur des prestations de service est un facteur aggravant. Pour d’autres, elle s’explique par l’exiguïté des bureaux à l’image de la BADR ou les agences postales dont les minuscules salles d’attente ne peuvent pas accueillir la totalité des clients, d’où des débordements vers l’extérieur. Cela qu’il vente ou qu’il pleuve, les citoyens attendent durant des heures exposés aux affres climatiques. Cet état de fait relaté prend des proportions spectaculaires au niveau du chef-lieu de la daïra de M’Chedallah où est concentrés le gros des services publics vers lesquels affluent les citoyens des 6 communes, en particulier vers quelques services névralgiques tel que l’état civil de la commune mère, les urgences de l’EPH, la poste centrale et enfin la BADR. Quels que soient les moyens humains engagés ou les méthodes de travail utilisés au niveau des guichets de ces services énumérés, aucune des administrations n’est parvenue à juguler ces chaînes quotidiennes ni à les éliminer. Le manque d’expérience de la majorité des guichetiers, qui sont des nouveaux recrutés dans divers programmes de résorption du chômage pré emploi, filet social ou emploi de jeunes n’a fait qu’aggraver cette situation, et c’est tout le monde qui en souffre, administrateurs comme administrés. D’autant plus que le ton entre les uns et les autres monte rapidement surtout lorsqu’un cas de favoritisme ou autre privilège est décelé par la foule.
Il arrive aussi que les pauvres guichetiers soient victimes de procès d’intentions infondées et qu’en plus de faire face quotidiennement à une énorme masse de travail, ils doivent aussi gérer l’humeur d’une foule ayant les nerfs à fleur de peau, à force de faire le pied de grue durant des heures dans une chaîne qui avance à pas de tortue. Même l’arrivée de l’outil informatique, dont l’utilisation s’est généralisée ces dernières années, n’a pas changé grand-chose à cette pénible situation.
Une situation qui est en nette contradiction avec le discours des officiels qui ne ratent aucune occasion pour souligner et se féliciter de l’amélioration des prestations de service au niveau des administrations.
Oulaid Soualah