Les étudiants de la commune de M’Kira, inscrits à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, ne savent plus à quel saint se vouer en raison de l’absence de transport universitaire. En effet, depuis des années, des centaines d’étudiants, issus de cette commune distante de 50 km du chef-lieu de la wilaya, rencontrent d’énormes difficultés pour rentrer chez eux. A chaque début ou fin de semaine, ces étudiants doivent se déplacer à la nouvelle gare routière de Tizi-Ouzou sise à Bouhinoun. Après cela, ils font escale à Draâ El Mizan pour prendre un autre bus et se rendre sur Tizi Gheniff. A ce niveau, ils doivent encore reprendre un bus pour arriver à M’Kira, et de là vers leurs villages respectifs. Cette situation on ne peut plus déprimante, les étudiants la vivent tout au long de l’année universitaire. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse chaud, le calvaire est le même. Il faut noter que cette situation torture impitoyablement aussi bien les étudiants que leurs parents, puisque ces derniers sont affaiblis par la cherté de la vie et les coûts exorbitants des transports, surtout après les dernières augmentations. « Les choses ne nous arrangent nullement. Je dépense tout mon argent dans le transport. A mon retour à la maison, en fin de semaine, je me retrouve avec des poches quasiment vides », nous déclare un étudiant. « Sincèrement, les choses ont empiré davantage après le transfert de la gare routière vers Bouhinoun. Parfois, on passe par Issers et ça nous coûte en tout 300 DA, c’est un véritable casse-tête qui se refait à chaque début de semaine, nous voulons des bus, à l’instar de nos camarades étudiants de Draâ El Mizan. En somme, nous voulons une solution», déclare un autre. Par ailleurs, la situation se dégrade de plus en plus pour les étudiants issus de la commune de M’Kira, d’autant que leur nombre augmente chaque année. En conséquence, ils interpellent les pouvoirs publics ainsi que les autorités locales, pour intervenir et prendre les dispositions nécessaires à même de leur permettre de mener un cursus universitaire normal.
Mustapha Chaouchi