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Les collégiens en détresse

Les collégiens des villages de Mezdata, d’Ighil Ouvarouaq et de Ben Amrane sont en détresse.

Ils ne bénéficient ni du repas de midi dans leur établissement de Ghendoussa ni de transport scolaire. Du coup, ces élèves sont livrés à eux-mêmes. Sachant qu’à Ghendoussa, un village relevant territorialement de la commune de Maâtkas, aucun restaurant et aucun fast food n’est disponible comme c’est le cas dans plusieurs villages de Kabylie, alors les nombreux écoliers de ces hameaux n’ont d’autre choix que de jeûner toutes la journée ou de faire plus de dix kilomètres en aller et retour jusqu’à chez eux pour avaler à la va vite un Sandwich. Sachant que le temps presse et qu’il faut rejoindre vite l’établissement pour éviter d’arriver en retard. Les cours reprennent à 13 heures. Quant au ramassage scolaire, ils ne sont malheureusement pas concernés pour la plupart. Concernant les causes de cette fâcheuse situation, une source locale indiquera : «Les villages dont sont issus ces élèves relèvent de la commune de Tizi- Ouzou. Le collège où ils sont scolarisés est situé à Ghendoussa dans la commune de Maatkas.

Du coup, l’APC de Maâtkas ne peut pas assurer le transport à des élèves d’une autre commune, quant à celle de Tizi-Ouzou, elle a tout simplement abandonné ces élèves. Pour ce qui est de la restauration, il parait que la cantine dudit établissement n’a pas une grande capacité d’accueil. Les élèves sont alors malmenés durant toute l’année scolaire.

Ils ne bénéficient ni de cantine, ni de ramassage scolaire». Les parents pour leur part ne savent plus à quelle autorité s’adresser pour réparer cette injustice, dont sont victimes leurs enfants. Toutefois, les travaux d’extension de la cantine pour lui permettre de jouer pleinement son rôle et d’en faire bénéficier tous les élèves scolarisés dans l’établissement, est la solution la plus indiquée.

Concernant le ramassage scolaire, un minibus pour transporter ces dizaines d’écoliers ne ruinera pas les caisses de la commune la plus riche de la wilaya de Tizi-Ouzou, mais elle aura tout le mérite d’extirper ces jeunes à la fatigue et au froid de l’hiver et de leur donner la chance d’étudier dans de bonnes conditions, chose qui à coup sur améliorera leur rendement pédagogique.

Un enfant de 12, 13 ou de 15 ans ne peut pas supporter les souffrances dues à la faim et à la fatigue des va et vient quotidiens. Certains élèves finissent par abandonner très tôt les bancs de l’école et d’autres sont carrément exclus à cause de leurs mauvais résultats, dûs essentiellement aux difficiles conditions de leur scolarité.

B. A.

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