Les acquéreurs de logements LSP dans la tourmente

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Les acquéreurs de logements LSP de la commune de Souk El Tenine, dans la daïra de Maâtkas, sont dans la tourmente, c’est le moins que l’on puisse dire. Ces nombreux postulants, ayant souscrit pour des logements sociaux participatifs, ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs logements ne veulent pas prendre forme, et cela bien que le projet ait été lancé en 2006. Le taux d’avancement des travaux peine à dépasser les 10%, à leur grand désarroi. L’un d’entre eux, qui n’a pas hésité à nous contacter tonnera : « Nous sommes une trentaine de postulants aux logements de ce type depuis 2006. Nous avons déjà payé une partie du coût de ces appartements. Personnellement, j’ai déboursé une cinquantaine de millions. Au départ, le chantier a été pris en charge par l’agence foncière de Boghni et depuis son transfert à celle de Draâ Ben Khedda, les travaux piétinent atteignant à peine les 10% de leur taux d’avancement, et cela six ans après. Si rien n’est fait rapidement, nous envisageons de nous constituer en association et de passer à des actions radicales ». Signalons qu’à Souk El Tenine, la crise de logements est plus qu’aiguë. L’indisponibilité du foncier handicape sérieusement la réalisation de logements dans leurs différentes formules. Et quant par chance, on trouve une assiette, comme c’est le cas pour ces logements LSP, on se permet le luxe de retarder la concrétisation du rêve de plusieurs citoyens. C’est dire que l’agence concernée est sommée de faire le nécessaire pour mener à terme ce projet qui tient en haleine une trentaine de familles. Notre interlocuteur ajoutera, dans ce sillage, qu’« à cinquante ans et père de famille nombreuse, j’habite encore avec mes parents. J’ai investi toutes mes économies dans ce projet qui ne veut toujours pas voir le jour. L’agence concernée est appelée à mettre les bouchées doubles en vue de nous remettre les clés et de nous extirper de cette situation critique qui nous hante jour et nuit ».

B. A.

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