La partie désertique du sol algérien recèle une variété de météorites constituant une réserve naturelle qui se trouve menacée par la convoitise des collectionneurs privés et des laboratoires de recherches. Au même titre que les objets et œuvres d’art de l’antiquité, il y trouvent un commerce lucratif au préjudice du patrimoine naturel national. La communauté scientifique, notamment les astronomes et les géologues du monde entier, accordent un grand intérêt à l’étude des météorites à travers lesquels ils tentent de comprendre le fonctionnement du système solaire.C’est ainsi que des sociétés privées se sont spécialisées dans la recherche, la découpe et le commerce de ces pierres. Certaines météorites lunaires coûteraient entre 10 000 et 20 000 dollars le gramme tandis qu’un gramme de météorite de type chassignite pourrait atteindre 70 000 dollars US.L’arrestation en date du 20 novembre 2004 vers 23 heures de touristes étrangers en possession de pierres archéologiques et de météorites est édifiante à plus d’un titre sur le pillage systématique opéré par des chasseurs privés qui en font un commerce lucratif au mépris de toute déontologie scientifique et du respect de la législation algérienne en matière de protection du patrimoine national algérien. Pour barrer la route aux pillards qui exploitent impunément les richesses naturelles du pays, des gendarmes de la région de Ouargla, Béchar et Tamanrasset viennent d’être formés pour pouvoir reconnaître les météorites, par l’utilisation de moyens techniques et ce, avec la précieuse collaboration de chercheurs de l’université de Bab Ezzouar (Alger).
G. N.