Les citoyens de Msaâdane crient soif

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C’est, en tout cas, ce qui ressort de la doléance adressée aux plus hautes autorités du pays, entre autres, au président de la République, l’exhortant à “user de ses prérogatives pour rendre ce projet réalisable”. La genèse de ce projet AEP est, on ne peut plus rocambolesque, vue la gymnastique qu’ont dû utilises les citoyens de Msaâdane, pour enfin constater que la réalisation de cette AEP est ajournée “sine die”, pis, elle est carrément délocalisée après avoir bénéficiée d’une enveloppe budgétaire.“En 2003, l’enveloppe budgétaire portant réalisation de ce réseau était fin prête. Nous nous sommes dis, que cette fois-ci, nous aurions notre robinet. Notre bonheur a été de, courte durée malheureusement, après avoir eu l’information concernant le plan technique du réseau”, regrette amèrement le comité pour l’action et la solidarité sociale du village.Le désaccord porte principalement sur le point de piquage, un débat public fut lancé à ce sujet et a abouti à la désapprobation unanime des villageois. Ils expliquent qu’une “opposition à tout piquage hors d’Ighil Tizi pour ce qui est de l’extension du réseau AEP au quartier de Msaâdane” est irréversible. Néanmoins, une solution alternative a été soumise, après que le comité pour l’action et la solidarité sociale du village, ait rencontré le chef de daïra, précise M. Kaïbi Mohand, membre du dit comité. Cette solution, explique-t-il, consiste à réétudier le plan technique. Mais là, un inconvénient a ressurgi, concernant la nécessité d’une rallonge budgétaire, vue que l’enveloppe octroyée ne peut suffire au plan suggéré par les villageois.Deux ans ont passé, sans qu’aucune réponse à l’opposition n’est été donné par les autorités aux concernés, dira M. Kaïbi.Et depuis lors, les femmes de Msaâdane continuent de braver la chaleur de l’été, le froid, ainsi que les pluies d’hiver pour se ressourcer en eau potable à l’unique source du village. Pis, elles doivent aussi peiner sous la charge des jerricans, portés sur leur tête, pour faire parvenir ce liquide précieux à leurs demeures.Par ailleurs, le comité pour l’action et la solidarité sociale de Msaâdane, s’appuient sur l’intervention du chef de l’Etat pour la réalisation d’autres commodités, nécessaires à l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Il s’agit, entre autre, de l’éclairage public et le bitumage de la piste, menant aux habitations. Ce dernier est considéré comme second projet majeur, pour désenclaver le village. Cela permettra, selon le comité, d’éviter au citoyen de marcher sur un kilomètre pour joindre leurs domiciles, de garer leurs véhicules chez eux, évitant ainsi le risque de vol mais surtout pour évacuer les malades et les blessés à l’hôpital, alors que le village est connu pour ses nombres très importants d’accidents agricoles et domestiques. A ce propos, M. Kaïbi nous relate la triste histoire d’un maçon, père de famille qui n’a pu être sauvé après sa chute d’un balcon. Son évacuation très lente, via la piste, vers l’hôpital d’Azazga n’a pas été salutaire pour la survie de cet homme.

M. A. T.

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