Le tourisme est créateur de richesses, de par les nombreux privilèges qu’il offre grâce à ses atouts naturels, et il est indéniable que l’investissement, qu’il soit public ou privé peut transmettre à ce créneau un essor bénéfique et attractif.
Seulement, le savoir-faire doit primer sur le bricolage, et le rafistolage de circonstance. La wilaya de Bouira recèle un potentiel touristique des plus en vue et des plus promoteurs, quoique non exploité à la hauteur de ses avantages et des attentes. Pour illustrer ce qui vient d’être dit, nous citerons, premièrement, la station thermale de Hammam Ksenna qui se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la wilaya de Bouira. Dotée d’une importante source hydrothermale aux qualités thérapeutiques reconnues, la station thermal de Hammam Ksenna possède toutes les convenances touristiques parce qu’elle regroupe et réunit diverses aubaines. En dépit de ses richesses naturelles prouvées, le site reste non valorisé parce que négligé dans le passé et n’ayant bénéficié d’aucune attention particulière. La source de Hammam Ksenna est située en plein milieu forestier, elle est séparée de tout centre d’activité et de pollution industrielle. Elle constitue réellement un grand capital, de par ses propriétés prouvées, d’où la possibilité de défendre la création d’un pôle d’activité pluridisciplinaire avec un impact sur le développement local à son niveau. Il est vrai que dans le passé la situation sécuritaire a freiné des projets touristiques dans cette région, sauf qu’avec l’amélioration de la situation sécuritaire ces dernières années, un investisseur a eu l’intelligente idée de s’y installer pour réaliser un projet d’un établissement à vocation médicale, touristique et culturelle, c’est à dire un complexe de thermalisme avec tous ses agencements nécessaires. A savoir, la création d’un complexe incluant l’ensemble des normes naturelles qui ont un impact certain sur le développement local au profit de différentes catégories d’usagers. Pour ce qui est de la thérapie, l’eau de Hammam Ksenna, et selon l’avis des professionnels, est très avantageuse à la cure thermale, le traitement personnalisé celui des rhumatismes, des neuropathies, myopathies, certaines affections ORL, intestinales, dermatoses, séquelles de brûlures, artériopathies, varices, asthme, ulcères de jambe, paralysies, bronchites chroniques, et autres affections psychosomatiques, et troubles psychiatriques. Une fois le complexe thermal accompli, il aura une capacité d’accueil de 1200 personnes/jour, pour les curistes hammam, et de 120 personnes/jour, pour les soins médicaux. La restauration est de 600 couverts/jour, le bloc médical 60 lits, l’hôtel 80 lits, bungalows 600 lits et le hammam 120 lits. Le second site qui jouit d’une grande renommée est la station climatique de Tikjda qui est située au cœur du parc national de Djurdjura, entourée de ses majestueuses montagnes, à une trentaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya, Bouira. Pour les inconditionnels de la pratique des longues randonnées pédestres, d’escalades et d’alpinisme, de bivouac, et autres passions du grand air, l’endroit est vraiment idéal. Ses structures, à l’exemple du complexe touristique, l’hôtel Djurdjura, ont connu des actes de destruction de part les terroristes, mais pour l’hôtel, il a subi des travaux de rénovation des années plus tard. Bien que la direction du parc de Djurdjura reste intransigeante sur le fondement de la préservation de la nature, et de l’environnement, de nouvelles structures ont été réalisées, à l’instar du stade d’entraînements des équipes nationales de haut niveau, et qui a suscité beaucoup de controverses de la part des défenseurs de la nature.
Il y a tout de même une dynamique qui est en marche puisque la station climatique de Tikjda est dotée d’infrastructures d’accueil plus ou moins anciennes, mais encore opérationnelles, comme le chalet du Kef, les cheminots, et l’auberge. Mais ces disponibilités ne couvrent pas les besoins en matière de structures d’accueil.
D’où l’appel lancé depuis un certain temps par les autorités locales à des potentiels promoteurs privés pour investir dans ce créneau porteur, afin de développer le tourisme local, avec ses diversités, particulièrement le tourisme de montagne. Pour peu qu’ils soient de vrais professionnels du domaine, afin de réaliser des joyaux architecturaux qui épouseront la nature et le respect des normes environnementales.
En somme, le tourisme à promouvoir est générateur des richesses, et contient de nombreux avantages offerts par un sublime don de la nature divine.
Fahem H.
