Le conseil des lycées d’Algérie (CLA), les travailleurs de la formation professionnelle et les corps communs ont décidé de sortir de leur réserve, concernant le récépissé d’enregistrement des dossiers de leurs organisations syndicales.
Pour réclamer leur accréditation qui tarde à venir, les trois bureaux constitutifs des syndicats comptent observer un rassemblement devant le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, le 20 décembre prochain.
» La discrimination et l’exclusion, sommet de mépris et de marginalisation, appliquées par le ministère du Travail contre les trois organisations syndicales qui ont déposé leurs dossiers depuis des années sans réponse positive, malgré le fait qu’elles remplissaient toutes les conditions nécessaires et suffisantes pour obtenir leur droit et ce, sur la base des lois et dispositions de la République algérienne en vigueur dans le code du travail du pays « , ont déploré ces trois entités syndicales dans un communiqué rendu publique hier.
» Nous regrettons cela, nous membres fondateurs du mouvement syndical algérien à savoir Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et le syndicat national des corps communs des ouvriers professionnels de l’éducation national (SNCCOPEN) et le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) expérimentés, actifs et connus dans l’arène du syndicalisme national du secteur de l’éducation « , a ajouté la même source.
Le CLA, les travailleurs de la formation professionnelle et les corps communs se sont dans ce sens interrogés sur » le grand silence, affiché par les services du ministère du Travail à l’égard de l’accréditation, ou du récépissé d’enregistrement des dossiers de nos organisations « . » Par là vous souhaitez diluer la lutte et abattre jusqu’à la mort le combat syndical « , ont fulminé ces trois syndicats, en s’adressant au ministère du Travail.
» A notre avis, il était plus judicieux pour le ministère du Travail, de prendre soin des droits de ces organisations et de veiller à l’application des textes qui intéressent la vie sociale, et professionnelle « , indique-t-on de même source, précisant que » cela afin qu’ils remplissent les conditions nécessaires à l’exercice de l’activité syndicale, comme prévu dans la Constitution, et autorisée par la loi en Algérie, qui est membre de l’Organisation internationale du Travail et le Bureau international du travail avec qui deux conventions nécessaires et appropriées pour assurer l’exercice de travailleurs et d’employeurs ont été signées « . » Le droit aux organisations syndicales ainsi que la Déclaration universelle des droits de l’Homme à l’article 23 de la quatrième question assurent à toute personne le droit de former et de s’affilier en syndicats pour la défense de ses intérêts librement « , ont-ils fait savoir.A noter que cette journée coïncide avec le quatrième anniversaire de la mort du défunt Osmane Redouane, syndicaliste, défenseur de la liberté et de la juste cause des travailleurs en général et des travailleurs dans le secteur de l’éducation en particulier.
L.O.Challal

