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L'évitement de la ville en perspective

Il n’échappe à personne que le centre de la ville de Draâ El Mizan est devenu un calvaire pour les usagers des RN25 et RN68 qui y transitent, notamment les véhicules lourds en provenance de Bouira.

Parfois, il faut passer plus d’une heure pour parcourir un kilomètre. Si les automobilistes souffrent de ce problème, les habitants du centre ville le sont encore plus. « Toute la nuit, on n’entend que le bruit des moteurs et les grincements des freins des semi-remorques. C’est invivable. Ni les malades ni les personnes âgées ni les bébés n’échappent à ces désagréments », fulmine ce résident d’un immeuble du boulevard Mitiche. Même les commerçants se plaignent de ces embouteillages et de la poussière causés par ces centaines de camions chargés de briques, de ciment et autres matériaux de construction. Les autorités locales ont fait de l’inscription d’une rocade, leur cheval de bataille. Depuis le projet de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest, qui doit passer par la région, l’idée est transformée vers la réalisation d’une déviation du côté sud-est. Selon le maire, une décision a été prise dans ce sens. Et c’est ainsi que l’évitement du moins de tous ces véhicules encombrants est possible. C’est un projet qui va être lancé incessamment, car l’étude a été déjà faite depuis longtemps. Quant à l’aménagement urbain à Draâ El Mizan, une ville tentaculaire en pleine expansion dans tous les sens, il constitue un point noir, si nous reprenons les paroles du premier magistrat de cette commune. « Il faut un plan Marshall », ne cesse-t-il de redire à chaque occasion. Il est vrai parce qu’au jour d’aujourd’hui les opérations inscrites n’ont pas vraiment avancé quand on voit tous ces chantiers qui peinent à lui changer de décor. Bien que certaines soient réalisées, le manque est grand. Il faudrait peut-être revoir tout de fond en comble, notamment au centre-ville où l’on peut encore voir des habitations qui datent de l’ère coloniale, en attente de réhabilitation ou de démolition. Alors que vers la nouvelle ville, la voirie est au stade de balbutiements : les travaux sont tantôt relancés, tantôt abandonnés.

Amar Ouramdane

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