A Maâtkas, une commune du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou,le sous- développement malmène les 35 000 âmes que comptabilise cette localité.
Même la plus élémentaire des commodités à savoir le réseau d’assainissement n’existe qu’à hauteur de 30%. Les nombreux villages de cette municipalité n’ont d’autre choix que le recours aux fosses septiques et aux rejets à ciel ouvert. A Maâtkas basse, A Berkouka, à Aït El Hadj Ali pour ne citer que ces localités, plusieurs points noirs sont enregistrés exposant du coup les populations locales à des risques de maladies à transmission hydrique et à des odeurs nauséabondes le long de l’année. Les citoyens interpellent les autorités locales chaque jour, mais ces dernières sont incapables de répondre aux multiples réclamations légitimes des citoyens, car les budgets accordés à la commune sont minimes. Questionné à ce sujet le maire de Maâtkas nous apprendra : «Malgré nos efforts le taux de couverture en assainissement peine à atteindre 30%. Le retard accumulé est énorme et pour améliorer l’état des lieux dans ce domaine, il nous faut un plan spécial et des financements importants. On vient de nous accorder un réseau de7 Km pour le secteur de Berkouka. Mais pour faire bénéficier tous les villages de Berkouka, il nous faut plus de15 Km. Nous demandons aux instances concernées de prendre en considération l’importance des communes en terme de population et de superficie, lors de la répartition des budgets. Il ne faut pas mettre sur la même longueur une commune de 15 000 âmes et celles qui compte au moins le double». Rappelons que Maâtkas est l’une des communes les plus pauvres de la wilaya. Les citoyens et les autorités locales veulent à tout prix sortir de ce sous développement multidimensionnel. Pour cela, il faudrait que les instances concernées au niveau de la wilaya accompagnent ce sursaut avec l’octroi de plus de projets et de financement. Ce que les autorités locales entendent demander au premier magistrat de la wilaya, lors de la réunion qui sera consacrée au programme de développement de la daïra de Maâtkas, qui se tiendra normalement en début de l’année 2012.
H. T.

