Les travailleurs de Transbois reprennent, mais…

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Les quelques 300 ouvriers de la filiale Transbois de Béjaïa, en grève illimitée depuis le 02 novembre précédent, ont procédé mercredi dernier, vers 10 h du matin, au gel de leur mouvement de grève, à l’issue de la réunion de travail qui a réuni, le 13 du mois courant, à Alger, la section syndicale de ladite entreprise, son P-DG, le président du groupe Wood Manufacture, la fédération bois, ainsi que des représentants de l’union de wilaya et de l’union locale.

Cette rencontre a été ponctuée, selon Lamiri Nadir, S/G de la section syndicale à Transbois, par la signature d’un protocole entre le P-DG de cette société et le représentant des travailleurs. Il est convenu dans cette accord, signé par les deux parties,  » l’application du régime indemnitaire à compter du 01 juillet et l’octroi d’une avance de 1 500 DA/mois sur le nouvel SNMG à compter du 01 janvier 2012 « . Il a été décidé aussi, selon notre interlocuteur,  » qu’aucun retranchement sur salaire ne soit opéré « .

En outre, les travailleurs ont arraché aussi des augmentations de plusieurs primes. Notre source cite, à titre d’exemple, le relèvement de la prime dite PRI à 15 % au lieu de 10 %, celle du salaire unique à 1500 DA, soit une augmentation de 500 DA, la prime du panier est relevée de 230 DA à 300 DA, l’octroi des frais de déplacement pour des missions, inexistant auparavant, en plus des acquis arrachés au profit des retraités. Pour ces derniers, M. Lamiri dira qu’un retraité à Transbois, ayant donné plus de 30 ans de service, prend sa retraite avec un salaire misérable de 12 000 DA, une pure  » honte  » à ses yeux ! Cette réunion de travail a été organisée, faut-il le signaler, suite à la dernière correspondance adressée par la section syndicale au groupe WM, où les travailleurs menaçaient de porter la protestation devant le siège social du groupe bois à Alger, si la direction de l’entreprise persiste à refuser l’application de leur plate-forme de revendication. Un ultimatum de 48 heures a été accordé alors, au président du groupe bois pour répondre aux doléances des ouvriers. Ceci dit, M. Lamiri affirme qu’il ne s’agit là que d’un gel de leur mouvement de grève.  » Si nous ne voyons rien venir, nous reprendrons nôtre grève « , a-t-il avertit.

Abordant le sujet de la relance économique dont a bénéficié Transbois-Béjaïa, Lamiri dira qu’en l’absence actuellement d’un encadrement adéquat au sein de cette filiale, ce projet est voué à l’échec d’avance.

Boualem Slimani

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