L’attribution des logements tarde à venir

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Les habitants de la commune d’Ighil Ali, distante de 90 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, souffrent du problème de logement, entre autres.

Pour satisfaire les nombreuses demandes des citoyens, la wilaya a débloqué un projet de réalisation de quarante logements au centre du village, en plus d’une résidence antérieurement réalisée au quartier Ighil. En dépit des efforts déployés par les autorités locales, le problème semble persister. C’est en 2010 que les services appropriés de l’APC d’Ighil Ali ont procédé à l’étude des dossiers des demandeurs de logements. Quoique les enquêtes déterminant la liste des bénéficiaires en appartements F3 ou F2 soient finalisées au mois de septembre de la même année, l’opération d’attribution se fait attendre pour des raisons que les citoyens ignorent toujours. Les autorités locales ainsi que la daïra d’Ighil Ali évoquent l’absence d’un quelconque corps de sécurité permettant le déroulement de l’opération de remise de logements dans le calme et la sérénité. Il est utile de signaler que la daïra d’Ighil Ali, en plus du village et de la commune, est désertée par les services de sécurité juste après le déclenchement des sanglants événements du Printemps noir en 2001. Depuis, toute la région des Ath Abbas dépend de la seule brigade de gendarmerie sise à Béni Mansour, un village relevant de la commune de Boudjellil. Selon les responsables, il pourrait y en avoir des escarmouches qui peuvent même mener à des fins dramatiques, vu que ce chiffre de 40 logements est en deçà du nombre de demandeurs de logements sociaux dans la commune. Quant aux citoyens, eux-mêmes, ils s’interrogent sur les véritables raisons de ce blocage administratif, reliant ce fait «aux élections municipales qui approchent, donc tout pourrait se faire dans le cadre d’une certaine campagne électorale», nous annonçait un père de famille habitant dans un F2 à 7 000 Da le mois, en attendant de figurer sur la liste des bénéficiaires d’un logement.

Enfin, il faut rappeler que ces mêmes habitations sont squattées de force puis libérées durant les émeutes qu’a connues la région en janvier 2011.

M. S.

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