Le célèbre chanteur, l’autre rebelle, ou plutôt le “contestataire” comme il préfère qu’on l’appelle “par respect au chantre, Matoub Lounès”, a qui, il concède volontier, le premier qualificatif, est de retour au pays. Lui, c’est l’enfant terrible d’Ath Lakseur de Bouira, Amirouche. Il est de retour au pays pour une série de concerts à travers plusieurs villes d’Algérie. Faut-il noter que Amirouche signera ainsi son retour sur la scène nationale après prés de 15 ans d’exil passés à vadrouiller dans les salles occidentales, notamment en France où il est allé s’installer avec sa famille après les terribles menaces dont il a fait l’objet au début des années 1990 après qu’il s’en est pris ouvertement à l’ex-FIS et à ses dirigeants. Qui ne se souvient pas, en effet, du fameux tube.“Adieu l’Algérie m’ma yetfit l’fis”, sorti durant ces années-là ? Un titre qui n’a pas du tout valu que des sympathies pour cet artiste au courage… inconscient. “Mais chaque chose a ses limites, a un moment j’ai dû fuir pour protéger les miens”, s’explique aujourd’hui Amirouche. Au sujet du passé, l’artiste ne regrette rien.Il se dit même prêt à reprendre le même itinéraire avec le même panache, la même révolte contre toutes les injustices. “Même loin de mon pays, je n’ai jamais décroché avec l’Algérie et mon idéal. Mes produits qui sont venus après mon départ n’ont pas dérogé à mes convictions, mes positions aussi. C’est vous dire que je n’ai rien orchestré lorsque je me suis retrouvé en plein dedans dans l’autre combat engagé pour la citoyenneté en Kabylie. C’est tout naturel d’être avec les miens et sur ça je ne changerai jamais, jamais !”, dit encore Amirouche. Pour le voir de plus près, il sera à l’affiche le 12 octobre prochain à la maison de la culture de Béjaïa, le 13 à Sidi Aïch, le 14 et 15 à la salle Irrich de Bouira, et le 18 à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, en attendant la confirmation des autres dates qui seront arrêtées pour d’autres concerts à travers d’autres villes du pays. A noter par ailleurs, qu’il compte prolonger sa tournée jusqu’en mai prochain, puisqu’il a dans son agenda une virée qui le mènera le printemps prochain aux usa et au Canada. Auparavant Amirouche devrait honorer d’autres rendez-vous à Paris (France) et dans la région parisienne où il animera d’autres concerts. C’est dire que le premier gala retenu pour l’artiste le mercredi 12 octobre à Béjaïa devrait marquer le départ d’un long safari. Amirouche saisira bien entendu cette aubaine pour également continuer la promotion de son dernier album “A El Dzaïer inou” sorti récemment.
D.C.