Pas de bulletin pour ce trimestre

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Les parents seront contraints d’attendre un peu plus pour connaître les résultats scolaires de leur progéniture, inscrit dans le secondaire. Car les bulletins d’examens ne seront pas délivrés en temps prévu. Et pour cause : les enseignants du secondaire et technique, affiliés au CNAPEST, un syndicat qui n’est pas encore agréé, ont décidé à l’issue de leur conseil national, tenu avant-hier à Alger, la rétention des notes. De même, ils ont résolu de boycotter les conseils des classes. Une façon pour maintenir le forcing et la pression sur leur tutelle qui, d’après le représentant de ladite organisation, « persiste sur son mépris et sa sourde oreille ». A entendre Arbi Nouar, vice-coordinateur dudit syndicat qui a animé hier une conférence de presse au siège du SNOMMAR, le bras de fer avec leur tutelle est loin de connaître son épilogue. L’animateur de la conférence a fait savoir que la rétention des notes n’est qu’une suite effective à la grève d’une journée observée au cour du mois dernier, car elle découle du dernier conseil national tenu en février dernier. Cela dit, les enseignants ont, par cette action, mis à exécution leur menace. Ces derniers sont, pour reprendre les dires de M. Nouar, plus que jamais déterminés à pousser le bouchon plus loin dans l’espoir « de persuader leur vis-à-vis de remettre à table leurs revendications ». L’orateur a, toutefois, déploré le fait que les deux départements que ce soit celui de M. Benbouzid ou celui de Taïb Louh s’arc-boutent sur leur position. « C’est le silence radio » s’insurgea-t-il. Et de dénoncer, sur la même lancée, « les dérives et les intimidations dont ont fait objets certains de ses confrères ». Selon lui, trois délégués du CNAPEST à Chlef ont été suspendus de leurs fonctions et traduits devant le conseil de discipline, et ce, suite à la dernière grève. Revenant sur les prochaines actions que compte entreprendre le CNAPEST, si aucune réponse favorable ne se pointe à l’horizon, M.Nouar a indiqué qu’à l’issue de la rencontre d’hier, il a été décidé de tenir un conseil national les 28 et 29 mars pour trancher la forme des futures actions. D’ores et déjà, cinq propositions ont été émises. « La base aura à choisir entre ces cinq propositions », a-t-il souligné. Il s’agit, selon lui, soit de décréter la journée du 1er-mai qui correspond avec la fête des travailleurs comme étant une journée de « deuil » pour les enseignants, ou d’envoyer des courriers recommandés et à titre individuel au ministère du Travail pour signifier leur appartenance au CNAPEST, ou d’aller vers le boycott général de l’administration. La perturbation des examens du bac est également de mise dans la mesure où cette éventualité est introduite parmi les cinq propositions. Cela étant, les élèves ainsi que leurs parents risquent de revire le même scénario de l’an dernier. Rappelons que à quelques mois de l’échéance du bac, le CNAPEST menaçait de boycotter l’examen.

Wassila Ould Hamouda

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