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Les habitants de la cité de l’Indépendance menacent de fermer la mairie et la daïra

Les habitants de cette cité coloniale sont inquiets, ils ont peur que le même scénario de 2001 se reprduise, c’est-à-dire le squat des 70 et 40 logements déjà réceptionnés dont les arrêtés sont signés.

«Notre association a tenu une assemblée générale le 23 décembre et a décidé de vous accorder un délai jusqu’au 2 janvier. Au-delà de cette date les citoyens auront recours à la fermeture des sièges de la daïra et de la mairie de Draâ El Mizan, et cela pour une durée illimitée, en réponse aux tergiversations et à la lenteur observées par les autorités locales dans le règlement des cas de relogement des familles de notre cité malgré la bonne volonté de la wilaya et de l’Etat», telle est la conclusion d’une correspondance destinée au P/APC, dont des copies ont été transmises au chef de daïra et au wali. Certes, cette décision est prise, mais les rédacteurs de ce document ne veulent pas en arriver là espérant que les promesses qui leur ont été données pour régler ce problème avant la fin du mois soient tenues. Le président de l’association de la cité de l’indépendance a, par ailleurs, relevé que des cas de recasés sont venus d’ailleurs, des villages de Hennia et d’Ichoukrène, à la cité des 108 logements déjà attribués, alors que les toits des bidonvilles de leur cité risquent de s’effondrer à tout moment. Et de poursuivre: “ nous n’avons jamais cessé d’attirer l’attention de tous les chefs de daïra qui se sont succédés à Draâ El Mizan sur notre sort et sur les conditions misérables et très dures dans lesquelles nous vivons, d’autant plus que la plupart ont vu leurs habitations vendues, à leur insu, à de tierces personnes. Nous n’avons eu droit qu’à des promesses non tenues. Basta et plus de fausses promesses. Combien de fois avons-nous été menacés d’expulsion? Pourtant, notre relogement a été programmé par le gouvernement, mais les autorités locales n’ont jamais accordé de l‘importance aux décisions des hautes autorités de notre pays”. Les habitants de cette cité coloniale sont inquiets, ils ont peur que le même scénario de 2001 se reproduise, c’est-à-dire le squat des logements déjà réceptionnés dont les arrêtés sont signés (70 et 40 logements). “ Pourquoi en 2001 les logements ont-ils été squattés? Eh bien, c’est parce qu’il y avait des irrégularités et du retard dans leur attribution. Nous nous inquiétons pour cela», a ajouté le président de l’association. Ce dernier interpelle les autorités reloger les citoyens dans le cadre du programme des 250 logements. Interrogé sur le nombre de familles qui attendent leur recasement, il nous a avancé le chiffre de 75 familles. A la cité de l’indépendance, c’est la grogne et l’inquiétude qui gagne les esprits. A quand cette attribution tant attendue? Du côté des autorités, on attend la signature de l’arrêté des 90 logements pour satisfaire le maximum de demandeurs, 200 familles en même temps.

Amar Ouramdane

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