Aït R’zine, une circonscription rurale relevant de la daïra d’Ighil Ali, est une mosaïque de 14 villages dispersés sur un territoire de 17,6km2. Les campagnards qui s’accrochent vaille que vaille à leurs crêtes s’adonnent à l’activité agricole ou s’investissent dans l’élevage pour survivre. «Il y a depuis près d’une décennie un regain d’intérêt manifeste pour l’agriculture, essentiellement tournée vers la filière oléicole, dont le parc relève principalement d’un legs ancestral», note un citoyen du village Ichoukar, situé à un jet de pierre de l’Oued Sahel. «Même si les oliveraies ne font la richesse de personne, souligne-t-il, leur apport pour le budget familial est loin d’être négligeable». L’élevage est, de l’avis de bien des citoyens de la région, dominé par la filière avicole. Cette activité est, nous signale-t-on, talonnée de près par l’élevage ovin. Après avoir été livrée à l’abandon, la filière apicole commence, elle aussi, à reprendre du poil de la bête et ce, à la faveur des dispositifs d’aides octroyées par l’Etat par le biais du fonds national de développement de l’investissement agricole (FNDIA). Notons enfin que la commune d’Aït R’zine connaît un déclin notable de sa démographie. En effet, selon les chiffres obtenus auprès des services de la municipalité la population de la circonscription est passée de 16 000 individus en 1998 à 14 500 âmes, à l’occasion du dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) d’avril 2008. Ce déclin, nous explique-t-on, est en grande partie la résultante du mouvement d’exode de la population rurale, qui s’en est allée trouver refuge dans les grandes agglomérations urbaines de la wilaya et d’ailleurs.
«La quête du travail est le premier motif d’exode», souligne un campagnard d’Ouizrane, l’un des villages les plus touchés par ce mouvement inexorable.
N. M.
