Contrairement à l’année passée où la collecte des olives avait commencé dés le début du mois d’octobre pour durer plus de trois mois et enregistrer un rendement plus que satisfaisant, cette saison est loin de satisfaire les agriculteurs et les paysans de la région d’Ahl Leqsar. En effet, la campagne de collecte d’olives n’a commencé que tardivement, et ce, au début du mois en cours. «Le rendement a reculé de plus de 80% », regrette un paysan. « L’année passée, en ces moments là on avait déjà travaillé plus d’un mois dans nos champs. On arrivait à collecter une moyenne de trois remorques d’olives, mais cette fois-ci, c’est à peine une demi remorque », ajoutera notre interlocuteur. C’est le même constat que font les propriétaires des huileries. Il faut dire que l’huile de la région n’est pas de fameuse qualité « le taux d’acidité dépasse les normes minimales requises pour sa commercialisation à l’export, par exemple », nous affirmera le propriétaire d’une huilerie moderne. « C’est vrai que la qualité d’huile dépend essentiellement de la qualité de la terre et du climat, mais généralement, l’huile de la région n’est d’une qualité supérieur que par rapport à d’autres régions voisines », nous dira un vieux paysan. Toutefois, au niveau local, cette huile est largement convoitée. C’est à partir du mois de février que plusieurs acheteurs et revendeurs viennent de plusieurs wilayas du pays pour en acheter. Dans la région, la culture des oliviers connaît cependant un essor significatif grâce à l’intérêt qu’en font les habitants. Pour plusieurs foyers, la vente d’huile d’olive est la seule rente pour survivre toute l’année.
L. M.