Encadrés par les spécialistes de l’éducation artistique, les enfants ont de quoi s’occuper pendant ces vacances d’hiver. Pour l’occasion, la maison de la culture de Béjaïa leur a concocté un programme des plus variés sous le slogan «Valeurs et créativité». Et c’est justement pour inculquer ces valeurs et pour stimuler leur créativité que bon nombre de troupes sont invitées à monter sur scène. L’espace de la maison de la culture s’offrira ainsi comme un lieu d’expression et d’activités où l’échange et l’inventivité seront mis à l’épreuve dans un climat de joie et de gaîté. A l’affiche du premier volet de ces journées, qui en comportent deux, des pièces de théâtre, clowns, spectacles divers, ateliers pour enfants, mais aussi une conférence-débat à l’adresse des parents, des spécialistes et des fonctionnaires de l’éducation. Le coup d’envoi de l’événement a été donné ce mardi 20 décembre. L’allocution d’ouverture, prévue à 13h, a été directement suivie d’un spectacle de clowns avec le duo TomTom et Foulfoul. Chaque jour, et jusqu’au 29 décembre, les organisateurs convient le public jeune à au moins, deux rendez-vous. Bien que les matinées (10h) soient réservées aux pièces théâtrales pour enfants, la première pièce, intitulée Al-Kenz Al-Haqiqi (le vrai trésor), a été jouée l’après-midi de la première journée, à 14h30. La deuxième journée (mercredi), les planches la salle de théâtre de la Maison de la Culture seront occupées par la troupe du CEM Sidi Ahmed, de Béjaïa. Les enfants auront ainsi à admirer sa pièce intitulée «Ger lhem d usirem» (entre misère et espoir). Notons au passage que les organisateurs tiennent à faire une distinction entre le théâtre scolaire et le théâtre pour enfants. Ce dernier leur est destiné mais peut être joué par des acteurs de tout âge. Le théâtre scolaire est, pour reprendre les propos de Si Hadj Mohand Samra, conseillère culturelle formée dans les arts dramatiques, «un théâtre joué par les écoliers et s’adresse, naturellement, par les thématiques qu’il traite, à un public jeune». Toujours dans le cadre des représentations théâtrales, la troupe Tudert, de la ville d’Akbou, viendra avec deux pièces, toutes les deux en kabyle. Elles sont programmées pour les matinées du jeudi 22 et samedi 24 décembre. La maison de jeunes d’El Kseur participera, quant à elle, avec une pièce. Quant à la troupe Ikhoulaf n Tidoukli, de la ville d’Ouzellaguen, elle aussi viendra avec une pièce en kabyle intitulée «Dihya d wuccen» (Dihya et le renard). Des troupes d’autres régions participeront également, citons, entre autres, le théâtre de Ouargla. Les autres publics, moins jeunes, ne seront pas du reste. Les organisateurs ont tenu à débattre, durant ces journées, à propos du théâtre et de la situation de l’art en général dans notre pays. En plus des moments en aparté qui offriront l’occasion de discussions relâchées, mais très fructueuses, avec des personnalités du monde de l’art, une conférence-débat est à l’affiche. Celle-ci portera sur la problématique du théâtre scolaire. Elle regroupera les deux psychologues Hania Maafa et Silam Zahia. M. Khenniche Saïd et Mme Benakouche Samia interviendront au même titre durant cette conférence en leur qualité de docteurs en littérature arabe. La clôture de ce premier volet est prévue pour le dimanche 25 décembre. Un gala artistique et un spectacle de magie, animé par Aami Aziz, sont ainsi au programme. Le deuxième volet de ces journées s’étalera du lundi 26 au jeudi 29 décembre 2011. Les matinées, à partir de 10h, les enfants auront à rejoindre des ateliers de diverses thématiques ; dessins, travaux manuels, contes pour enfants. L’après-midi du lundi (14h), ils auront l’occasion de voir ou revoir le film Bébé part en vadrouille. Pour l’après-midi du mardi, toujours du spectacle, mais d’abord de la magie, avec le magicien Abdelghani Djebarat (13h 30), ensuite, projection du film L’abeille magique. Mais le cinéma prendra apparemment la part belle durant ce deuxième volet. Car, après la projection du film, Denis la malice (mercredi 14h) et la représentation théâtrale intitulée El khat wa nnouqta (le trait et le point), (mercredi 15h), retour à la projection filmique avec, cette fois-ci, un film en tamazight intitulé Kiki. Les organisateurs de ces journées attachent un grand intérêt à la réussite de celles-ci. Pour Mme Si Hadj Mohand Samra, qui voit en le théâtre un art complet, l’objectif est, entre autres, «d’apprendre à l’enfant à vaincre sa timidité à la maîtriser». Mme Gaoua nous confiera, pour sa part, que «le but est de donner de la joie aux enfants et transmettre une éducation artistique, en éveillant chez eux le sens de la beauté morale». S’agissant des ateliers programmés durant le deuxième volet, elle dira : «Les ateliers, c’est pour les inciter à la lecture pour contribuer à leur éveil culturel et développer leurs capacités cognitives». Mme Gaoua a tenu en outre à remercier le TNA pour les pièces théâtrales qu’il envoie pour la maison de la culture, notamment celle de Mohya, mise en scène par Khoudi Ahmed (une adaptation de En attendant Godot de Samuel Beckett) prévue pour le 27 Décembre à 16H30. S’agissant de la suite des activités de la maison de la culture de Béjaïa, il est à noter que du 3 au 5 janvier 2012, l’Institut Supérieur des Métiers des Arts du Spectacle (ISMAS) sera à l’honneur. Des portes ouvertes seront ainsi à l’affiche pour la présentation de cet institut. Elles se dérouleront sous l’intitulé «Le monde au court métrage». Des conférences-débats seront ainsi au programme ainsi que des expositions de photos en noir et blanc, sur le théâtre. Des personnalités illustres du monde de l’art seront présentes durant cette activité entre autres, le cinéaste et acteur, Khaled Benaissa. En dehors de ces portes ouvertes, mais toujours dans le cadre des activités théâtrales, rappelons que la fondation Abdelkader Alloula donnera une représentation de sa pièce intitulée : Le devoir national. (le 07 Janvier). La femme de Abdelkader Alloula, Raja Alloula, sera parmi les invités d’honneur.
Nabila Guemghar